Relations entre le Pm et l’assemblée : Ça file vers la confrontation

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Le bras de fer qui oppose le premier ministre Ousmane Sonko au bureau de l’Assemblée nationale et qui n’a pas encore trouvé solution, risque de buter sur une confrontation.

Le premier ministre, Ousmane Sonko qui a promis de faire sa déclaration de politique  générale devant une assemblée populaire passera-t-il à l’acte ?  Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale dont il attend la modification est toujours le même. Les députés devant qui des propositions ont été déposées sont emmurés dans un silence qui pourrait être interprété comme une volonté d’en découdre avec le premier ministre

Entre le silence des députés et la volonté d’en découdre avec Sonko

Le manque de réaction du bureau de l’Assemblée aux propositions sur la modification du règlement intérieur ne baisse pas la tension entre  la représentation nationale et le premier ministre. En tout cas si chaque camp met à exécution sa menace, Ousmane Sonko ira faire sa déclaration devant un jury populaire, l’Assemblée votera une loi contre sa dissolution. Pour le moment aucune des parties prenantes n’est dans une dynamique de reculade.

Sonko mettra- t-il sa menace de faire sa déclaration devant un jury populaire ?

Avec la majorité de Benno Bok Yakaar et les autres députés qui ne veulent pas perdre leur mandat, une loi contre la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait passer comme lettre à la poste.

Si  une telle  loi passe, le régime de Diomaye pourrait se retrouver dans une mauvaise posture.

Une loi contre la dissolution de l’Assemblée risque de passer comme lettre à la poste

Pour rappel, dans un communiqué, le Bureau de l’Assemblée a déclaré : «dans un message largement diffusé le 28 juin 2024, le Premier Ministre du Sénégal a tenu des propos relatifs à la déclaration de politique générale en indiquant notamment : que sa déclaration est déjà prête pour présentation ; – qu’en cas de carence de l’Assemblée nationale d’ici le 15 juillet 2024, il pourrait la faire devant « une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques, pour un débat libre et ouvert et, à coup sûr, de qualité supérieure ».  Le Bureau de l’Assemblée a ajouté :«suite à ces propos d’une extrême gravité qui s’attaquent à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la République du Sénégal », il a décidé «de se réunir en urgence… marquant également la fin de la Session ordinaire unique 2023- 2024 ».

C’est pour souligner avoir : «  relevé avec indignation les propos discourtois, les injonctions inacceptables, ainsi que les manquements de forme et de fond contenus dans ledit message, en violation des règles de fonctionnement des Institutions, de la séparation des pouvoirs et de l’élégance républicaine ».

Le Bureau a aussi fait savoir : «Il ressort de la dite réunion du Bureau les conclusions suivantes ».  Il dénonce fermement les propos du Premier Ministre « qui, en plus de leur caractère outrageant, constituent une menace réelle sur le fonctionnement normal des institutions de la République et sur la préservation des valeurs républicaines dont la défense constante a permis au Sénégal de garder la stabilité qu’on lui reconnaît ».

Le Bureau informa avoir décidé de «  sursoir à la tenue du Débat d’Orientation budgétaire.

L’Assemblée juge inacceptable la déclaration de Sonko

Le Bureau révèla avoir invité « le Président de l’Assemblée nationale à prendre toutes les initiatives nécessaires permettant de contribuer au fonctionnement des institutions dans les termes prévus par la Constitution et les lois ».

Le Bureau informe avoir appellé « au respect scrupuleux des institutions, de leur fonctionnement régulier et normal avec le sens élevé des responsabilités ». Au Sénégal, un Titre de la Constitution est intitulé: « De l’Assemblée Nationale ». Il dispose que  L’Assemblée représentative de la République du Sénégal porte le nom d’Assemblée nationale.  Dans le même texte fondamental, il est stipulé : « l’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République, au Premier Ministre et aux députés ».

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