Recherche d’une vie meilleure : Plusieurs clandestins murent prés de Saint-Louis

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Ils étaient partis de Mbour à bord  d’une pirogue de fortune pour rallier l’Europe à la recherche d’une vie meilleure. Prés d’une cinquantaine des candidats au voyage ont péri au cours d’un chavirement de leur embarcation à Ndiago, un village de la Mauritanie non loin de Saint Louis.

Rongés par le chômage, des jeunes désespérés  qui tentaient de fuir la misère  qu’ils vivent dans leur pays étaient à partance pour l’Europe. La pirogue qui est partie de Mbour le 1 er juillet dernier, n’arrivera pas à destination. L’embarcation qui avait à son bord plus de 100 personnes a chaviré à Ndiago, une localité de la Mauritanie non loin de Saint Louis ( département de Keur Macéne- région de Trarza).

Il y’avait des Guinéens, des Gambiens mais le gros de la troupe est constitué de Sénégalais pour la plupart, originaires de Mbour.

Poussés à la mer par la misère

Inutile de rappeler que les conditions des candidats à l’émigration clandestine ont pour noms: le désespoir et la misère. Les difficultés qu’ils rencontrent dans leur pays poussent des milliers de jeunes à préférer l’exode clandestin. Ces candidats savent que leur futur ne sera pas aisé. Mais s’il faut y  laisser leur vie, l’essentiel est de tenter. Le slogan est :  avancer, c’est mourir ; reculer, c’est mourir. Alors, mieux vaut avancer et mourir.

Le chômage et la pauvreté ont créée chez les jeunes une misère sans pareille qui  constitue la principale cause de l’immigration.  Si le risque de mort ne freine pas les ardeurs  des clandestins, la prison ou le renvoi dans leur pays les laissent  pantois. Les gouvernants des pays de départ ont beau dissuader les candidats mais n’ y peuvent rien. Surtout que dans ces pays, le secteur informel et le secteur privé qui sont les vrais leviers capables de vaincre le chômages ne sont pas accompagnés par les pouvoirs publics.   En effet, l’Etat ne pouvant pas donner du travail doit   aider ces secteurs à absorber le taux de chômage.  En d’autres termes si le secteur informel  et le secteur privé ne marchent pas dans un pays, l’économie ne peut marcher. La conséquence directe est l’augmentation  du chômage et de la misère.

Pour vaincre le chômage, l’Etat doit accompagner les secteurs informel et privé.

Si surveiller les frontières est une bonne option, le prix de cette mission semble hors de portée des pays de départ.   La lutte contre l’émigration clandestine ne saurait porter ses fruits tant que les  Etats  ne se seront pas attaqués à la racine du mal. Il s’agit de se pencher sur les  nombreuses difficultés que les migrants rencontrent dans leurs pays. En diagnostiquant l’émigration, il est facile de constater  que le chômage  fait partie des souffrances qui les poussent à braver la mer.  Au Sénégal, il est constaté depuis quelques temps une recrudescence de l’émigration irrégulière. Tous sont à la quêté d’un mieux-être

Les candidats à l’émigration clandestine sont à la quête d’une existence meilleure

Si à chaque arrivée d’un nouveau régime ou à chaque formation de gouvernement, des personnes sont nommées, les problèmes des populations  perdurent  Après sa réélection en 2019,  le président Macky Sall avait  servi des postes à des partisans pour calmer leurs ardeurs, espérant qu’ils allaient contribuer à diminuer la souffrance des populations. Mais au contraire, cela n’a fait qu’augmenter  le nombre de  pauvres au Sénégal qui est passé du simple au triple selon des statiques. La conséquence directe de  la décadence économique qui a entraîné  l’augmentation de la pauvreté, est qu’il ya de plus en plus de chômeurs dans le pays. Les pêcheurs qui ne trouvent plus de poissons  avec le bradage des ressources halieutiques se sont ajoutés à la masse des chômeurs qui  sont de plus en plus nombreux. Le prix du carburant a connu une hausse malgré la chute du prix du baril du pétrole. Le coût de l’électricité ne cesse de flamber. Le resserrement gouvernemental tant vanté par le candidat Diomaye n’est pas encore actuel pour  impacter sur la réduction du train de vie de l’Etat. A propos de cette réduction, force est de constater que depuis plusieurs années beaucoup de bruit est fait pour rien.

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