USA : Le crash inattendu
Hôtes de la Copa América 2024, les États-Unis ont pris la porte dès le premier tour malgré un groupe abordable. Une sortie de route qui soulève de nombreuses interrogations à deux ans de la Coupe du monde sur les terres de la Team USA.
Christian Pulisic et les USA ont raté leur Copa América
8 sacres sur les 17 dernières éditions de la Gold Cup depuis 1991, vainqueurs des trois premières Ligue des Nations de la CONCACAF, huitièmes de finaliste de la Coupe du monde 2022… Les États-Unis sont devenus un pays qui comptent sur la scène internationale.
Assez pour être pris au sérieux par les grosses nations du ballon rond. Alors, lorsqu’ils organisent la Copa América, ils sont logiquement attendus au tournant. Une pression intense qui a pesé lourd.
Panama devant les USA
En effet, la Team USA a été éjectée dès le premier tour de la compétition pour sa cinquième participation. Quatrièmes en 1995 – après la Coupe du monde organisée sur leurs terres – et en 2016, lors de l’édition du centenaire de la CONMEBOL à la maison, les États-Unis ne verront pas les quarts de finale de ce 48e rassemblement entre les meilleures équipes des Amériques la faute à un parcours raté dans les grandes largeurs.
Malgré une bonne entrée en matière face à la Bolivie (2-0), les partenaires de Christian Pulisic se sont sabordés face à Panama (1-2), réduits à dix après l’expulsion directe de Timothy Weah à la 18e minute. Une défaite fatale puisque le rival d’Amérique centrale n’a pas manqué son rendez-vous face à la Bolivie (3-1) en parallèle de la défaite des USA contre la meilleure équipe du groupe C, l’Uruguay (0-1), dans la nuit de lundi à mardi.
Berhalter sur la sellette
Une élimination après seulement trois matchs qui fait tache puisque c’est la première fois qu’un pays organisateur quitte la Copa América dès le premier tour. A deux années de la Coupe du monde à domicile – mais aussi au Canada et au Mexique – les USA ont bâclé leur dernière grande répétition face à des adversaires chevronnés, bien supérieurs à ceux rencontrés dans les différentes compétitions impliquant des équipes d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale. L’impression d’avoir fait marche arrière après cinq années solides sous les ordres de Gregg Berhalter.
Revenu aux affaires en janvier 2023 après une suspension de six mois pour une affaire de moeurs, le sélectionneur états-unien n’est pas certain de conserver son poste suite à cet échec cuisant. La fédération pourrait décider de prendre une nouvelle direction afin de bien préparer le rendez-vous 2026 avec une «génération dorée» qui a montré certaines limites malgré un talent certain à chaque ligne. Un crash inattendu qui pourrait néanmoins s’avérer salutaire. A condition de réaliser les bons ajustements dans les mois à venir.
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