Euro 2024 : A quoi s’attendre des quarts de finale ?
Six cadors européens, deux outsiders : le plateau des quarts de finale de l’Euro 2024 est désormais connu. Avant de se plonger dedans vendredi et samedi, on sort notre boule de cristal : voici ce à quoi s’attendre lors de chacune des affiches.
Les Bleus de Kylian Mbappé joueront vendredi contre le Portugal. Mardi, les derniers 8es de finale de l’Euro 2024 ont rendu leur verdict. Désormais, seuls l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal, la France, l’Angleterre, la Suisse, les Pays-Bas et la Turquie peuvent rêver d’un sacre, le 14 juillet. Zoom sur chaque affiche des quarts de finale, qui auront lieu vendredi et samedi.
Le choc à ne surtout pas rater : Espagne-Allemagne (vendredi, 16h)
Parfois galvaudée, l’expression de «finale avant l’heure» a totalement sa place dans ce contexte. Il s’agit ni plus ni moins de la plus belle affiche que cet Euro ait pu donner, et elle éliminera dès les quarts de finale l’une des deux équipes les plus convaincantes du tournoi. D’un côté, l’Espagne a tout gagné. Elle a écrasé la Croatie (3-0), marché sur l’Italie (1-0) même si le score ne le reflète pas, géré face à l’Albanie (1-0) et impressionné contre la Géorgie (4-1).
La Roja mesurera son jeu brillant et attractif à l’Allemagne, le pays hôte. Dans le sillage d’un Jamal Musiala époustouflant, la Nationalmannschaft a, elle aussi, signé sa candidature pour un sacre à Berlin le 14 juillet. Et on le rappelle : toute défaite de l’Allemagne est désormais synonyme de dernier match de la carrière de Toni Kroos. Ce qui pourrait intervenir dès vendredi, donc. Un début de week-end de foot entre les deux nations les plus titrées de l’Euro à ne manquer sous aucun prétexte.
Le somnifère : Portugal-France (vendredi, 19h)
Il risque de falloir un peu de temps pour se remettre, physiquement et émotionnellement, de ce premier quart de finale. Le Portugal-France dans la foulée devrait faire l’affaire. D’une part, la Seleção das Quinas, pourtant redoutable en éliminatoires, s’est qualifiée sans briller pour les quarts et aurait même pu prendre la porte dès les 8es sans un immense Diogo Costa. Par ailleurs, le manque criant de confiance de Cristiano Ronaldo, qui cherche désespérément à marquer, est à ce stade plus handicapant qu’autre chose pour les Lusitaniens.
Évidemment, ne jamais sous-estimer une bête blessée. La défense française, impériale depuis le début de l’épreuve, se chargera bien sûr de ne pas laisser l’occasion à CR7 de se libérer. D’autres hommes auront besoin de se lâcher, à savoir les attaquants français dans leur intégralité, tous décevants depuis le début de l’Euro. Ils n’ont pas marqué d’eux-mêmes dans le jeu. La bonne nouvelle, c’est que puisqu’on prédit un match pénible, il devrait donc s’avérer exceptionnel. Et de toute façon indécis.
L’affiche faussement déséquilibrée : Angleterre-Suisse (samedi,16h)
Avec le Portugal et la France, l’Angleterre est la troisième équipe de ces quarts qui ne mérite pas foncièrement sa place ici. Elle aussi moribonde, sauvée par le génie de Jude Bellingham face à la Slovaquie (2-1 ap) en 8es de finale, l’équipe de Gareth Southagte fait peine à voir au vu des talents dont elle dispose, notamment sur le plan offensif, d’Harry Kane à Phil Foden en passant par Bukayo Saka.
Pour animer cette rencontre, on compte sur un réveil des Three Lions mais aussi sur la Suisse. Il lui aura fallu du temps, mais le sélectionneur Murat Yakin est enfin prophète en son pays. Grâce à une ossature made in Bologne (Michael Aebischer, Remo Freuler, Dan Ndoye), au taulier Granit Xhaka et un système en 3-4-2-1 qui lui permet de se passer de la star Xherdan Shaqiri, le coach helvète est en train de tirer le meilleur de sa sélection, tout proche de surprendre l’Allemagne (1-1) en poules, et largement supérieure à l’Italie (2-0) en 8es. Un outsider qui n’en est plus un.
Le match plus passionnant qu’il n’y paraît : Pays-Bas-Turquie (samedi, 19h)
Peut-être l’affiche la moins prévisible de ces quarts de finale. Ce n’est pas vraiment une surprise de voir les Pays-Bas en réalité, mais disons que leur statut de meilleur 3e de la phase de poules leur a bizarrement conféré un parcours plus simple qu’autre chose. Après avoir enfin séduit face à la Roumanie (3-0) en 8es, les coéquipiers de Memphis Depay, qui monte doucement en puissance, et de Cody Gakpo, l’arme fatale néerlandaise, défieront la furia turque. Hormis un match raté face au Portugal (0-3) en poules, la sélection de Vincenzo Montella a livré des parties toutes plus haletantes les unes que les autres, et très ouvertes, face à la Géorgie (3-1), la République tchèque (2-1), puis l’Autriche (2-1) en 8es. L’ennui, ce n’est vraiment pas ce qui caractérise cette sélection pour qui la verticalité est le mot d’ordre. Pas tout à fait hipster, mais presque : et si c’était ça, LE match à ne pas rater ?
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