Equipe de France : Toujours dans le trou

Encore une triste prestation pour l’équipe de France face à la Pologne (1-1), mardi. Les Bleus terminent à la 2e place du groupe D et basculent dans une partie de tableau très relevée. Pas de quoi rassurer la presse française, que ce soit pour le niveau affiché ou l’adversité qui attend les hommes de Didier Deschamps.

Déception face à l’Autriche (1-0), rebelote contre les Pays-Bas sans la victoire au bout (0-0), et que dire du triste dernier match de la phase de poules de l’équipe de France, opposée à la Pologne (1-1), mardi ?

«Encore nul», titre très justement Le Parisien. La déception et le pessimisme règnent au sein de la presse française, avec une 2e place du groupe D de l’Euro obtenue «à l’arrache», dixit L’Équipe, par les hommes de Didier Deschamps. Direction la partie de tableau la plus relevée, avec l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal.

Deschamps pointé du doigt

Souvent annoncés comme les grands favoris, ces Bleus «ne feront pas longtemps peur avec autant de fragilité et de manques», poursuit Le Parisien, qui pointe du doigt une attaque «qui marque à sa 40e occasion» du tournoi, «le désordre au milieu de terrain» et des «étourderies défensives». Même son de cloche au sein du seul quotidien sportif français, où Vincent Duluc voit ce nouveau match nul comme «non pas une ombre au tableau, mais un noir nuage qui obscurcit l’horizon».

La plume de L’Équipe parle d’un match «pas sérieux», voire «pitoyable» de la part des Tricolores, toujours incapables d’inscrire eux-mêmes un but dans le jeu, même contre l’équipe la plus faible du groupe D. La faute à qui, ou à quoi ? Sur RMC, Daniel Riolo en veut particulièrement au sélectionneur : «J’ai l’impression qu’il n’y a pas de consignes. (…) Cette animation offensive n’a aucun sens, on ne comprend pas. Mbappé n’est pas un vrai numéro neuf. Il n’y a pas de présence devant le but», a-t-il souligné.

À l’étranger, les mots sont plus durs

Difficile de donner tort à l’éditorialiste de RMC, une nouvelle fois «déçu» par DD et les Bleus, et L’Équipe semble plutôt d’accord, elle qui met en avant «les choix perdants» de Deschamps et son «coaching qui ne pèse pas». Un homme symbolise cela : Antoine Griezmann, remplaçant et «méconnaissable» lors de son entrée en jeu, avec une phase de poules «bien maussade» pour le milieu offensif de l’Atletico Madrid. Le Figaro embraye et confirme au sujet de joueurs «trop neutres et trop mous». Un «envol raté» pour Ouest-France, tandis que Le Figaro a vu un match «au goût amer», sans doute à cause de cette drôle de physionomie avec le penalty concédé, arrêté puis retiré et finalement encaissé. À l’étranger, les mots sont encore plus durs. En Espagne, AS n’hésite pas et et désole de cette «purge» de l’équipe de France, véritable «machine à gaspiller des occasions» pour Marca, tandis que La Gazzetta dello Sport juge les Bleus «dépassés par la Pologne». En espérant qu’ils ne le soient pas par leur adversaire en huitièmes de finale.