Assommés par la cherté de la vie : Les pères de famille achevés par la Tabaski
La Tabaski est un moment pour les pères de famille musulmane d’immoler un mouton en souvenir au sacrifice d’Abraham. Mais dans le contexte actuel de cette année marqué par un coût très élevé de la vie, ce sont les pères de famille qui risquent de se faire immoler à la place du mouton.
Le rythme intenable de l’inflation augmente la souffrance des « Gorgorlous » et enfle leur colère contre les dirigeants.
La cherté excessive du coût de la vie enfonce les familles dans la misère
Les difficultés d’application des politiques publiques sociales, ont augmenté le nombre de pauvres au Sénégal qui est passé du simple au triple selon des statiques. La conséquence directe de la décadence économique qui a entraîné l’augmentation de la pauvreté, est qu’il ya de plus en plus de chômeurs dans le pays. Les pêcheurs ne trouvent plus de poissons avec le bradage des ressources halieutiques. La flambée des prix et l’impossible matérialisation des décisions de baisse des prix, font souffrir des familles, qui à la place de lendemains meilleurs, s’enfoncent dans la misère.
Il n’existe pas une seule denrée ou une marchandise dont le prix n’a pas connu une hausse. On a comme l’impression que les
gouvernants n’ont pas de moyens pour protéger la population du choc de la hausse des prix. Cela est d’autant plus vrai que le coût des aliments absorbe l’essentiel des revenus des familles.
Cette année, les moutons vont immoler les pères de familles
A l’intérieur du pays, afin de juguler la hausse généralisée des prix, des consommateurs se retournent vers les produits alimentaires locaux. Mais le hic est que ces productions locales sont devenues plus chères. A cause de la flambée de prix, des milliers de personnes risquent de s’ajouter aux millions de Sénégalais qui sont déjà chroniquement sous-alimentés. Les pères de familles qui sont confrontés
à la hausse vertigineuse des prix qui engendre la pauvreté et la faim, font aussi face aux dépenses de la Tabaski. Cela ne peut que pousser les indigents et les exclus de la table des riches à exprimer leur mécontentement et leur courroux.
Pour calmer un ventre qui a faim, il faut lui donner à manger
Le problème de la sécurité alimentaire étant un problème politique, le temps des palabres doit être dépassé. Qu’il s’agit des pères de familles, des jeunes chômeurs, les pécheurs dans le désarroi, les ouvriers et les autres travailleurs, inutile de rappeler que tous attendent.
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