Mutation du général Kandé : Les éclairages du colonel Abdou Aziz Ndaw

Le colonel Abdou Aziz Ndaw a démenti l’information parue dans  des médias, accusant Ousmane Sonko d’être à l’origine du décret nommant le général Kandé comme attaché militaire en Inde. Le colonel clarifie la situation en précisant : « Le général Kandé n’est qu’un chef d’état-major qui a des supérieurs et n’est pas la voix de l’armée. » Par conséquent, il n’a pas la capacité de refuser cette nomination.

« Il y a des manœuvres de déstabilisation. Le pays a changé de gouvernement, ce qui a plu à beaucoup de gens dans un pays riche en pétrole et en ressources minières… L’actuel gouvernement pose des actes voulus par les Sénégalais, mais qui ne plaisent pas à certains ennemis ou forces, » a déclaré le colonel Abdou Aziz Ndaw.

Il explique : « Hier, Afrique confidentielle , a publié un article disant que le général Kandé a un problème avec Ousmane Sonko à cause des accords militaires que le chef du gouvernement a voulu changer et avec lesquels il n’est pas d’accord. C’est déjà faux. D’ailleurs, quand j’ai vu cette information, j’ai dit que ce n’était pas possible. Effectivement, les responsables ont démenti, affirmant qu’ils n’avaient pas écrit cet article… C’est grave, cela montre qu’il y a des forces qui tentent de déstabiliser le pays. »

Le colonel, déclare que « Tout ce que les journaux disent n’est pas vrai parce que dans l’armée chacun a ses responsabilités. »

En ce sens, il précise que « le général Kandé est le Chef d’état-major de l’Armée de Terre, mais il n’est pas la voix de l’armée. Il a des supérieurs comme le ministre des Forces armées et la DIRCEL, qui supervise toutes les études de l’armée. Cette direction est dirigée par un colonel, responsable des affaires juridiques et des études générales de l’armée. Peut-être que ses supérieurs, comme le CEMGA ou le chef d’État particulier, peuvent dire non… Mais ce n’est pas la responsabilité d’un chef d’état-major de l’armée de terre comme Kandé de le dire. S’il le fait, c’est de l’indiscipline notoire. Il est impossible qu’il obtempère. »

Il rappelle qu’il avait occupé des postes plus importants que celui du général Kandé et, même en tant que numéro deux de la gendarmerie, il avait été nommé attaché militaire (en Guinée, en Italie). Cela ne lui avait pas plu, mais il n’avait pas eu le choix.

« Un militaire doit accepter les décisions de son État au nom de l’honneur et de la certitude. » Il rappelle que « quand Kandé avait été nommé général, il y avait des colonels plus anciens que lui et tout aussi méritants. Est-ce que ces colonels ont démissionné de l’armée ? »