Formation des acteurs de la commande publique sur les Appels publics durables
Le Sénégal et la banque mondiale veulent « stimuler la prospérité sur une planète vivable »
La Banque mondiale et l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) au Sénégal ont lancé, hier mardi 23 avril 2024 à Dakar, une formation d’une semaine à l’intention des acteurs intervenant dans la commande publique sur les Appels publics durables (Apd).
Dans son allocution, Saer Niang a indiqué que cette formation conçue au profit des cadres expérimentés en marchés publics et des représentants des agences d’exécution des projets de la Banque mondiale de la région de l’Afrique de l’Ouest et du centre, est un prolongement des activités déjà entamées avec des partenaires au développement.
Pour le directeur général de l’Arcop, les Apd se présentent aujourd’hui comme un concept stratégique visant à intégrer les considérations économiques, sociales et environnementales dans le cycle de passation des marchés publics.
En plus de présenter d’énormes avantages potentiels, M. Niang a soutenu que les Apd épousent parfaitement les objectifs de développement durable des Nations Unies et la mission révisée de la Banque mondiale visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à stimuler la prospérité sur une planète vivable.
Au Sénégal, a-t-il confié, les achats publics durables sont consacrés dans le cadre réglementaire et législatif de la commande publique, et reposent sur 3 piliers. Il s’agit d’abord du pilier économique garantissant un accès privilégié des Petites et moyennes entreprises (Pme) et des acteurs de l’économie sociale et solidaire à la commande publique.
Il y a aussi le pilier social favorisant, selon lui, la protection et garantissant l’accès à l’emploi pour les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap. Et enfin, le pilier environnemental. « Il est devenu un aspect essentiel dans tous les achats publics », a-t-il fait valoir.
Il a expliqué, d’ailleurs, que le nouveau Code des marchés publics au Sénégal exige désormais des autorités contractantes, des achats écologiques et des techniques réduisant l’impact nocif sur l’environnement.
A l’en croire, au Sénégal, les marchés publics qui constituent un mode de mise en œuvre des politiques publiques représentent un budget estimé à près de 4 000 milliards de FCFA. Avec une manne financière aussi importante, a estimé M. Niang, les autorités contractantes sont en mesure d’entraîner des améliorations environnementales, sociales et financières substantielles.
« Nous avons la responsabilité de transformer nos modes d’achats et de consommation et par conséquent les modes de production de biens et de services », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter que le système de passation des marchés publics du Sénégal a fait l’objet, au cours des deux dernières décennies, de plusieurs évaluations.
A ce titre, il a confié ce système est par conséquent en pleine évolution depuis l’exercice d’évaluation dans le cadre du « Country Programme Assessment Report 1 » de 2003.
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