Programme de développement économique et social : Gakou fait le Pass aux sénégalais
Le 24 mars prochain, les sénégalais iront aux urnes pour choisir l’homme ou la femme qui dirigera le pays pour les cinq prochaines années. Parmi les candidats en lice, Malick Gakou propose aux sénégalais le Programme alternatif de développement économique et social suxxali senegaal (Pass). Un programme ‘’ambitieux’’ mais ‘’réaliste’’ et qu’il ‘’s’engage’’ déjà à mettre en œuvre s’il est élu.
La coalition Gakou 2024 veut un Sénégal où ‘’écarts entre les riches et les pauvres, entre les villes et les campagnes, entre les hommes et les femmes’’ sera ‘’réduits’’.
Dans son programme, le candidat Malick Gakou propose aux sénégalais une réforme du secteur primaire au Sénégal qui ‘’pourrait viser à renforcer sa compétitivité, sa durabilité et sa résilience, en s’appuyant sur les opportunités offertes par le dividende démographique’’.
Pour cela, M. Gakou souligne qu’il faudrait accroître l’accès des jeunes à la formation, au financement, au foncier et aux technologies adaptées pour les inciter à s’installer en agriculture et à développer des activités innovantes et rentables. Il faudrait aussi selon lui, promouvoir l’entrepreneuriat agricole et l’agro-industrie, en facilitant l’intégration des jeunes dans les chaînes de valeur agricoles et en les accompagnant dans la création et la gestion de micro-entreprises.
La Coalition Gakou 2024 ambitionne également de renforcer les capacités des organisations professionnelles agricoles et des institutions de soutien au secteur primaire, en les impliquant dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques et en renforçant leur rôle de représentation et de plaidoyer.
Concernant toujours le secteur primaire, M. Gakou envisage d’améliorer les infrastructures et les services ruraux, en investissant dans l’irrigation, le stockage, le transport, l’énergie, la santé, l’éducation et la communication, afin de réduire les coûts de production, d’améliorer la qualité des produits et de faciliter l’accès aux marchés.
Au minimum 30% des marchés publics aux Pme nationales
Afin de dynamiser le tissu économique local, le candidat de la coalition Gakou 2024 dit qu’il s’engage à réserver au minimum 30% des marchés publics aux Petites et moyennes entreprises (Pme) nationales, s’alignant ainsi sur les meilleures pratiques internationales. En promouvant un partenariat entre l’État et le secteur privé national, Malick Gakou dit entendre développer des clusters industriels et mettre en avant « nos champions nationaux » dans les secteurs clés de l’économie.
Sur le volet de la sous-traitance nationale, ‘’nous encouragerons activement la création d’un réseau dynamique de Pme nationales spécialisées en sous-traitance, en particulier dans les secteurs des Btp, du pétrole et des mines », explique la coalition Gakou 2024, précisant qu’un accent particulier sera mis sur l’agroalimentaire, en liaison avec les filières agrosylvopastorales et halieutiques.
‘’Nous veillerons à la transformation locale des ressources agricoles, pastorales et halieutiques, encourageant ainsi le développement économique des régions proches des lieux de production’’, s’engage le candidat.
Transition du secteur informel vers l’économie formelle
Pour la formalisation du secteur informel, Gakou 2024 soutient qu’un cadre réglementaire adapté sera instauré, offrant une fiscalité avantageuse, des procédures d’enregistrement simplifiées et un statut bien défini pour les acteurs du secteur informel. Il y aura également un soutien financier avec des fonds spécifiques de prêt et de garantie qui seront créés pour assister les entrepreneurs du secteur informel, tout en proposant une couverture sociale adaptée à leurs réalités et besoins.
Selon le Pass de Malick Gakou, le secteur informel bénéficiera aussi de programmes d’éducation et de formation avec des ateliers et des sessions de formation axées sur la gestion d’entreprise, la finance et la compréhension du cadre réglementaire pour outiller les acteurs du secteur informel.
Le Pass nouera aussi une collaboration avec la société civile à travers le ‘’partenariat avec des associations locales et organisations de la société civile pour bien cerner les défis du secteur informel et proposer des solutions adéquates’’. Malick Gakou soutient aussi que le développement d’infrastructures adaptées, notamment dans les zones urbaines, permettra de faciliter les activités du secteur informel en améliorant l’accès au marché et en offrant des espaces de vente sécurisés.
Des ‘’unités spéciales’’ de l’Ofnac dans chaque ministère
Pour mener la lutte indispensable contre la corruption, Malick Gakou compte ‘’adopter une approche holistique, combinant des stratégies préventives et punitives, et impliquant toutes les couches de la société’’.
‘’Le mal profond de la corruption à grande échelle, souvent perpétré par des individus en col blanc, ne sera pas négligé’’, s’engage Malick Gakou qui ajoute qu’ils intégreront des unités spéciales de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) dans chaque ministère pour surveiller de manière proactive les transactions et garantir la bonne utilisation des fonds publics.
Parallèlement, dit-il, des tribunaux spécialisés, dotés de juges experts en matière de corruption, seront mis en place. A l’en croire, leur rôle ne se limitera pas seulement à l’accélération des procédures judiciaires, mais inclura également la dissémination transparente d’informations concernant le statut des affaires en cours.
Une fois à la tête du pays, Malick Gakou s’engage à ‘’instaurer des mécanismes de divulgation en temps réel pour que chaque citoyen puisse accéder à des informations précises sur les affaires publiques’’. Dans le même esprit, dit-il, ‘’nous créerons une plateforme sécurisée permettant de signaler anonymement toute activité suspecte’’.
Pour couronner cette approche, Malick Gakou dit qu’il mettra en place des législations rigoureuses sur la transparence financière, le blanchiment d’argent et l’obligation pour les hauts fonctionnaires de déclarer leurs intérêts et leur patrimoine. ‘’Nous adhérerons également aux conventions internationales relatives à la lutte contre la corruption et veillerons à leur mise en œuvre effective’’, s’engage-t-il.
Enfin, décale-t-il, ‘’nous allons restructurer et renforcer les institutions clés de contrôle telles que la Cour des comptes, la Vérification générale de l’État (Vge), l’Ofnac, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), et la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
Un environnement propice aux investissements dans le sport
‘’Nos principales priorités incluent la modernisation complète de la gestion administrative et juridique du sport, en mettant en place des normes élevées de gouvernance et de transparence’’, peut-on lire dans le Pass de Malick Gakou. Cela favorisera, dit-il, un environnement propice aux investissements, tant nationaux qu’étrangers, dans l’industrie sportive sénégalaise.
Le candidat à la présidentielle du 24 mars prochain, prévoit de collaborer étroitement avec le secteur privé pour développer des infrastructures sportives de classe mondiale et promouvoir des événements sportifs d’envergure internationale.
Selon M. Gakou, la revitalisation du sport au sein des écoles, des universités, de l’armée et des personnes handicapées sera accompagnée de programmes de formation et de développement visant à créer une main-d’œuvre qualifiée et compétente. D’après lui, cela contribuera non seulement à la performance sportive, mais aussi à la création d’emplois dans divers secteurs liés au sport, tels que la gestion d’événements, la médecine sportive, la nutrition et le marketing sportif.
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