Dialogue sur la présidentielle : Un pas vers la reprise des règles du jeu
Le dialogue national s’ouvre ce lundi à 16 heures au centre international Abdou Diouf de Diamniadio. Les concertations peuvent buter sur une reprise des règles, qui remet les recalés dans le processus.
Le dialogue national sur l’organisation de la présidentielle s’ouvre ce lundi. Les membres du conseil constitutionnel, des candidats validés et recalés y prennent part. Le principal menu de ces concertations est la date de la présidentielle qui a été initialement retenue le 25 février avant d’être reportée. Si le dialogue doit prendre en compte les intérêts des spoliés et recalés, il devra buter sur une reprise des règles du jeu.
L’intérêt des spoliés et recalés est la reprise des règles du jeu.
Pour rappel, le collectif des recalés a fait une déclaration pour exiger la redéfinition des règles du jeu. Mamadou Diop Decroix et ses camarades ont réclamé un dialogue autour du processus électoral, soulignant que les lois sont faites par les hommes et pour les hommes et que le processus électoral doit être repris ,y compris le parrainage qui écarte de la compétition, des acteurs majeurs de l’opposition. Ainsi pour cette présidentielle dont le report a installé la polémique, le collectif des recalés est pour des discussions sérieuses afin de trouver des consens forts pour une élection transparente et inclusive.
Une présidentielle qui écarte les acteurs majeurs ne peut pas être inclusive
La «requête aux fins d’une reprise du contrôle du parrainage suite aux graves manquements relevés lors du contrôle de validation » devrait être également au centre des discussions qui s’ouvrent ce lundi. Dans cette requête, le « Collectif des Candidats Invalidés au Parrainage », par la Commission de Contrôle et de Validation ad hoc mise en place par le Conseil Constitutionnel dans le cadre de l’élection présidentielle du 25 février 2024, a sollicité le concours du président de la République, pour le rétablissement des candidats invalidés lors dudit contrôle. Il a saisi le Chef de l’Etat en déclarant que « la présente vous est adressée au regard de vos prérogatives es qualité de « Clé de Voûte » des Institutions et de « Président du Conseil Supérieure de la Magistrature ».
Le contrôle du parrainage, a ajouté le Collectif, « nous a permis de relever, suite aux différentes preuves présentées par une quarantaine de candidats arbitrairement invalidés, des manquements graves notamment :
La non-disposition du fichier général des électeurs consolidé de 2023 par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).
Pour la disponibilité du fichier général des élections
La non-fiabilité voire la non mise à jour du fichier général des électeurs, base de contrôle des parrainages des candidats, au regard du nombre excessif de rejets principalement constitués d’électeurs « primo-votants », détenteurs de leurs cartes d’électeurs délivrées en bonne et due forme par le Ministère de l’Intérieur ». Le collectif a aussi noté « des parrains qui disparaissent, lors du contrôle pour certains candidats, alors qu’ils étaient, bel et bien, enregistrés lors de l’inventaire des pièces déposées et mentionnées dans le procès-verbal du Greffe du Conseil Constitutionnel ». Il a été également relevé, « le logiciel de contrôle des parrainages qui présente des défaillances techniques sur le déversement et l’intégrité des données ». Si toutes ces récriminations sont prises en compte par le dialogue, on peut dire qu’on va vers une reprise des règles du jeu.
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