Élimination du Sénégal : Entre déception et désespoir
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Notre déception est immense car nous voulions absolument décrocher notre deuxième étoile. Dieu en a décidé autrement et nous acceptons la marge entre l’idéal prôné et le réel atteint.
Un bilan hâtif est toujours émotionnel et peut conduire à des déclarations malheureuses.
Le Sénégal reste un grand pays de football, il arrive des jours où la chance refuse de sourire.
Nous félicitons la Côte d’Ivoire pour s’être réconciliée avec son public.
A mon avis, la fausse note de cette belle rencontre est l’arbitrage. Sans démagogie aucune, notre arbitre du jour n’était ni plus ni moins qu’un chef de gare, sans éclat, oubliant que la VAR permet de corriger les erreurs humaines.
Par ailleurs, je dois aussi ajouter qu’il est inadmissible que la VAR soit managée par le ressortissant d’un pays qui est encore sur le plancher. Tout ceci nous permet d’avancer, à nouveau, que le niveau actuel du football continental ne mérite pas cette CAF en court d’inspiration géniale. J’ai souligné, avant cette rencontre, que la CAF a administré la preuve de son incapacité en ce qui concerne la programmation des matchs, la billetterie et le management des rencontres. Oui, je fais partie des nombreux supporters victimes de l’ameuturisme révoltant de cette CAF. En effet, je n’ai pas suivi les 15 premières minutes du match pour la raison suivante: l’appareil de contrôle indiquait que mon billet a déjà été utilisé. C’est finalement ma détermination et le soutien de mes amis ivoriens qui m’ont sauvé. Quel désastre !
Avant ce match, sans être un fin connaisseur du foot, j’avais mis sur la table 6 éléments à gérer comme du lait sur du feu:
1) récupération physique de l’équipe pour garantir une fraicheur, prérequis pour éviter des déchets dans le jeu, un manque de réactivité et un mauvais portage tactique;
2) refus d’une domination territorriale, dès le début, ou d’être cueilli à froid;
3)meilleur rendement défensif de ses attaquants et éviter des fautes inutiles susceptibles d’être transformées;
4)maintien, durant toute la partie, d’un pressing, rétrécissement constant de l’aire si on n’est pas en possession du cuir et bonnes relances en cas de récupération. Savoir créer des rideaux défensifs dans les divers compartiments du jeu pour des essuie-glaces fonctionnels durant toute la partie;
5) préparation mentale qui pourrait même aller jusqu’à envisager des tirs aux buts. On gagne si on s’attend à tout, surtout dans cette CAN des surprises et des incertitudes;
6) discipline tactique, solidarité, humilité, efficacité et efficience dans le jeu, optimisme calibré par l’excellence;
7) dispositif tactique fortement inspiré et dicté par son identité et une analyse microcoscopique de son adversaire. Une formule “prêt à porter” ne marche jamais dans un tel exercice, il faut innover en consolidant ses acquis, en atomisant ses insuffisances et en biaisant la lecture de son vis-à-vis.
L’équipe sénégalaise a fait de son mieux pour nous faire plaisir. Je retiens humblement que ce sont les points 4 et 5 de mon analyse d’avant match qui ont été décisifs pour le résultat final.
J’avoue qu’après les prolongations, j’avais perdu tout espoir car, devant ce sympathique et engagé public ivorien, il n’était pas facile d’avoir une concentration optimale pour réussir une épreuve de tirs aux buts.
Les rideaux sont tombés, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Encourageons le coach et nos joueurs , reconfortons-nous en constatant les réels progrès de notre football et évaluons objectivement notre participation.
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