Landerneau politique Sénégalais : Entre politiciens de métier- politiciens de mission
On ne doit pas transformer une charge honorifique confiée par les citoyens en profession.
Le Sénégal ne saurait continuer à reproduire les mêmes schémas anachroniques de pensée et d´agir des générations passées. Personne ne rend à sa génération un service plus grand que celui qui, soit par son art, soit par son existence, lui apporte le don d´une certitude. Si l’on compare le niveau de démocratisation du Sénégal aux autres pays d´Afrique, l’on peut être fier de ce qui a été réalisé jusqu´à présent. Mais si on a une démocratie forte et que notre situation économique et sociale est pire que celle des pays avec des régimes autoritaires ou en guerre, c´est qu´il y a problème.
Les peuples aspirent à une démocratie et une économie forte
Selon les derniers indices du développement humain établis par le programme des Nations-Unies pour le développement, le Sénégal se place à la 163éme place sur 187 pays les plus pauvres de la planète. Si le Sénégal est placé à ce niveau. c´est dû aussi à une inégale répartition de nos richesses. Or, une société démocratique et républicaine doit être construite à partir du primat de l´égalité.
Un pays politiquement et démocratiquement stable mais économiquement pauvre. Cette situation est remédiable en ayant des priorités claires et des objectifs réalistes dans un horizon à court ou moyen terme.
Le Sénégal, un pays toujours économiquement pauvre
Pour y parvenir, il faut éviter d’installer ce pays dans une campagne électorale permanente avec tout ce que cela comporte comme dépense faramineuse avec plusieurs milliards de FCFA pour l’organisation de l’élection présidentielle de février prochain.
Ces faits peuvent faire penser que nos gouvernants sont contre le développement du pays car les véritables problèmes nationaux tels que le chômage, l’instruction, l´éducation et la formation des enfants, l’accès à l’eau potable, la gestion des ordures ménagères, la mobilité urbaine, la politique agricole, la santé etc sont toujours gérés de manière déséquilibrée et parfois irresponsable.
Les vrais problèmes sont oubliés ou très mal gérés
La santé des populations est souvent auscultée dans les débats politiques.
La santé est le trésor le plus précieux et le plus facile à perdre ; c´est cependant le plus mal gardé. Selon le ministère de la santé 43% des médecins sont proche de la retraite. Au même moment plus de 600 jeunes médecins et 2500 sages-femmes sont au chômage.
La lenteur dans le recrutement des médecins est perceptible et inacceptable. Le Sénégal se situe dans l´index des statistiques mondiales de la santé à la queue du peloton. Environ 12 500 habitants pour 1 médecin, soit environ 1500 médecins pour 14 millions d´habitants. Aucun plan ambitieux de recrutement pour les années à venir. Aucune chance pour les étudiants d´accéder à une spécialisation du fait du coût élevé des inscriptions.
Malgré tout ce tintamarre sur la couverture médicale, 80% de la population ne bénéficient d´aucune couverture sociale ou de maladie. Le députe du peuple se soigne pour une petite égratignure en France laissant le pauvre citoyen se démerder avec les moyens du bord. Il nous faut en toute urgence refonder le système de la santé, d’abord en refusant de le politiser, en recrutant les jeunes médecins, ensuite mettre les gens qu´il faut à la place qu´il faut. Le Sénégal regorge de ressources humaines adéquates pour réussir ce pari, seulement une fausse politique irrégulière de recrutement dans la fonction publique est à la base de nos maux.
Il faut également mettre en place une bonne politique de maintenance du matériel pour atteindre les objectifs du millénaire.Dans beaucoup d´hôpitaux comme de la capitale et de l’intérieur du pays, les patients meurent devant les médecins impuissants, car n´ayant pas le matériel nécessaire pour intervenir ou pour les sauver.
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