Faute de gestion : Interrogations sur des scandales jamais punis
Pour une gestion transparente de ses fonds publics, le Sénégal a mis des garde fous en créant de prestigieux corps de contrôle à côté de juridictions . Mais ces dernières années, les révélations faites de cas de détournements de biens publics sont souvent sans suite et démontrent l’impunité dont bénéficient les présumés auteurs.
L’impunité dont bénéficient les présumés auteurs de cas de détournements de biens publics fait croire que la lutte contre les mauvaises gestions, tant prônée par les gouvernants, n’est que mirage. Que ce soit par la Cour des Comptes, l’inspection générale d’Etat, l’Ofnac ou la Centif, il est fait état de cas de malversations financières. Certains donnent lieu à des poursuites d’autres jamais. Or, à chaque fois qu’un cas de détournement de deniers publics est impuni, il encourage et favorise d’autres cas.
L’impunité d’un cas de détournement de deniers encourage d’autres
Il suffit de revoir les rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat, de l’inspection financière du ministère des finances, de l’Ofnac ou encore de la Centif pour se rendre compte qu’il existe des cas de mauvaise gestion qui n’ont pas été sanctionnés à la hauteur de leur gravité. En tout cas, face à ces nombreux cas de détournement de fonds révélés, y’en a qui n’ont pas fait l’objet de poursuites judiciaires, ni même de mesures conservatoires. In fine,on croira difficilement à à la volonté des autorités de lutter contre les détournements.
Pas de poursuites encore moins de mesures conservatoires
Ne pas punir un cas de détournement de fonds publics reviendrait à travailler pour la promotion des injustices. Ce serait combattre la justice en ce sens qu’il encourage la perpétuation d’actes similaires par d’autres prédateurs. On ne parlera pas du dernier rapport de la Cour des comptes sur le scandale fonds forces covid. En effet, dans son rapport 2015 rendu public, l’Inspection générale d’Etat qui est l’un des corps de contrôle les plus prestigieux du pays, a eu à épingler des structures publiques dont les gestions ont été jugées désastreuses.
Outre le Soleil, l’équipe du vérificateur général, François Collin avait pointé du doigt, l’Agence nationale pour la relance des activités socio-économique en Casamance (Anrac), l’Agence de l’ informatique de l Etat (Adie), l’Agence Sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) et l agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida).
Des cas de mauvaise gestion foisonnent
A la suite de l’IGE, la Cour des comptes a éclaboussé la direction de la microfinance et distribué des cartons jaunes à la Caisse de Dépôt et de Consignation, à la Sn Hlm et. A La Caisse de dépôt, la plus flagrante faute de gestion a été notée au niveau du titre foncier numéro 1107 sis à Ndiakhirate. . Quant à l’Ofnac dirigée à l »poque par, Mme Nafi Ngom Keïta, elle avait dénoncé des fautes de gestion, relevé des errements financiers mais le constat est que si toutes ces révélations ont choqué plus d’un, leurs auteurs n’ont pas été poursuivis La preuve, certains sont restés à leurs postes et mieux pour d’autres, ils ont été promus à des postes encore plus importants. . Nombreux sont ceux qui s’attendaient à ce qu’on les pousse à la démission à défaut d’être éjectés de leurs fauteuils. Pour combien de temps, le gouvernement se plaira t-il encore à vanter les mérites d’une gestion sobre et transparente des deniers publics pendant que les corps de contrôle continuent à présenter des rapports épinglant sans lendemain ?
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