Sénégal : Les investissements directs étrangers ont doublé entre 2019 et 2022
Le directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour le Sénégal a noté, entre autres, le doublement de la part des Investissements directs étrangers (Ide) qui est passée de 4,2% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 à 8,4% en 2022.
Ahmadou Al Aminou Lo s’exprimait ainsi, ce mardi 19 décembre 2023, à l’occasion de la seizième journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal pour l’année 2022 et les projections pour l’année en cours.
Il a souligné qu’au Sénégal, les chocs qui ont marqué l’année 2022 ont affecté les comptes extérieurs du Sénégal avec notamment l’accroissement notable de la facture des importations de biens, en particulier de produits pétroliers et alimentaires. De plus, M. Lo a fait savoir que le développement des projets pétroliers et gaziers a sensiblement pesé sur la balance des services.
Tout de même, le directeur national de la Bceao pour le Sénégal a indiqué que ces impacts ont été partiellement atténués par la bonne tenue, en 2022, des exportations de produits extractifs et halieutiques.
Malgré ces chocs, a-t-il soutenu, le Sénégal a su tirer profit du dynamisme des transferts des migrants et de la confiance des bailleurs de fonds. Par conséquent, « ces flux financiers ont permis de couvrir une bonne partie du besoin de financement ».
Il a relevé, à cet égard, la forte progression des investissements directs étrangers (Ide) au cours des quatre dernières années, « reflet de l’attractivité de l’économie sénégalaise ».
En particulier, Ahmadou Al Aminou Lo a indiqué que le développement des projets pétroliers et gaziers a permis de doubler la part des Ide passée de 4,2% du Produit intérieur brut (Pib) en 2019 à 8,4% en 2022.
Selon lui, cette intensification des flux entrants d’Ide s’inscrit dans un cercle vertueux et engendre des retombées positives sur plusieurs secteurs économiques.
« Des effets bénéfiques sont également attendus sur l’évolution du compte des transactions courantes, en relation avec la hausse future des exportations de pétrole et de gaz », a déclaré M. Lo.
A l’en croire, les défis et opportunités pour parvenir à ramener le déficit du compte courant aux alentours de 5% du Pib nécessitent de mener à bon terme les politiques en faveur de la transformation structurelle de l’économie sénégalaise.
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