Aïda Mbodji-Candidate à la Présidentielle : « Le coût de la vie est intenable »

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Présidente de l’Alliance nationale pour la démocratie And Saxal Liguey, Mme Aïda Mbodji que l’on surnomme «  la lionne du Baol » qui a déposé sa caution pour la présidentielle du 25 février prochain, réclame  un scrutin inclusif, la libération d’Ousmane Sonko et Cie et dévoile un coin de son programme  de gouvernance du Sénégal

Vous avez fait le tour du Sénégal pour collecter des parrainages. Qu’est ce que vous avez constaté sur le terrain ?

Le parrainage qui était au début une contrainte est devenu pour nous une opportunité qui nous a permis de faire le terrain et d’être en communion avec les populations, surtout les militants, de recueillir leurs  doléances.

Que comptez- vous apporter de plus aux  terroirs que vous avez visités ?

Notre approche programmatique, c’est le développement par les terroirs. Par ce système de développement, nous allons donner aux populations les moyens de leur propre émergence. On partira du terroir pour développer le pays avec des financements qui se feront à partir du terroir et pour le terroir. Nous avons soutenu notre thèse de doctorat autour du concept : «  la territorialisation-modèle de développement du terroir ». En allant à la rencontre des populations, nous ne nous sommes pas limités à collecter des parrainages. Nous avons proposé notre programme et recueilli leurs avis. Etant donné que  l’individu est le meilleur juge de ses intérêts, nous devons l’écouter. Les populations n’attendent plus qu’on leur amène une commande pour la gestion de leurs affaires. Elles sont conscientes qu’elles peuvent prendre leurs destins en main.  A Foundiougne par exemple, les populations ont déploré la qualité du pont avec son coût mais également le manque d’infrastructures pour la conservation des produits halieutiques qui a fini par pousser plusieurs pêcheurs vers l’émigration clandestine. Si lors des négociations pour la construction du pont, les populations qui sont assez expertes avaient été associées, elles diraient ce qu’elles  pensent. Au nord, notamment à Louga, nous nous interrogeons toujours sur le sort de notre délégué régional qui a été   emprisonné le jour de notre arrivée dans cette ville pour une affaire de dette. Nous avons été à Saint-louis, au Fouta où nous avons été chaleureusement accueillis  à Matam, Ouorossogui, Ranerou etc. Nous nous sommes rendus au centre du pays, à Kaolack, Nioro, et avons fait l’axe Kaffrine, Koungheul, Koupentoum, Koussanar, Tamba, Vélingara, Kounkané, Diaobé. Partout, nous avons écouté les populations  nous exposer leurs doléances. La même oreille a été prêtée aux populations de Kolda, surtout avec les groupements de femmes avec l’aide du président de la chambre des métiers, Ibrahima Traoré et notre représentant, Rober Dione.

On s’achemine directement vers la tenue du scrutin de la présidentielle. Quel appel lancez-vous au Président Sall et à l’administration en charge de l’organisation ?

Nous appelons à la tenue d’une élection inclusive. Le Président, Macky Sall doit veiller à ce qu’il y ait pas de sélection injustifiée pour cette élection à la quelle, il n’est pas candidat.  Il a pris la bonne décision de ne pas participer à l’élection mais cela n’aura de sens que s’il garantit une élection libre , démocratique et transparente.  Le président Macky Sall doit également s’investir pour la libération du président, Ousmane Sonko et de tous les autres détenus d’opinion. Ousmane Sonko est un fils du pays qui a le droit de participer à la gestion du pays, sa liquidation politique ne se justifie pas. Nous demandons à Macky de profiter des petits mois qui nous séparent de la présidentielle pour réconcilier les Sénégalais. Et le premier acte de cette réconciliation, c’est la libération de Ousmane Sonko.  A l’administration, nous attendons une stricte neutralité pour l’image de marque pays et de sa démocratie.

Vous avez été ministre , présidente du Conseil départemental de Bambey, ancien maire et député à l’Assemblée nationale. Vous ne manquez pou d’expérience. Que ferez- vous en premier une fois, élué présidente du Sénégal ?

Ma candidature est celle du leadership féminin qui doit porter le flambeau très haut. Notre offre

programmatique pour la présidentielle du 25 février 2024 est porté par And Saxal Liguey ; Il s’articule autour de  trois axes stratégiques, fractionnés en objectifs fondamentaux opérationnels. En plus de la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie, nous porterons une attention particulière aux questions de sécurité et d’environnement. Mais la première décision qu’on prendra, c’est la suppression des institutions et services qui n’ont pas d’intérêt pour les populations. Nous les ferons disparaître et affecteront leurs budgets à des   programmes ciblés au bénéfice des populations, surtout des couches défavorisées. Nous allons baisser le coût de la vie qui est intenable en ce moment. Les Sénégalais gardent leur dignité mais beaucoup d’entre eux ne mangent plus à leur faim et ont de la peine pour avoir les trois repas quotidiens . Même les bébés n’ont plus assez de lait à cause de l’insécurité alimentaire dans les familles.  L’autosuffisance alimentaire qui garantit la sécurité alimentaire sera notre priorité.

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