Accès à l’emploi, aux infrastructures…. : Les handicapés réclament plus de considération
L’urgence de venir en aide aux handicapés
Mais les problèmes de la population handicapée du Sénégal , c’est également le difficile accès aux infrastructures qui ne sont pas conçues pour la commodité d’utilisation. « Je ne peux pas utiliser un ascenseur tout seul et il n’existe pas de guides en braille »,se désole Moussa Faye, un handicapé qui s’est prêté à nos questions. C’est encore pire pour les utilisateurs de fauteuils roulants, car les rampes n’existent pas. En plus, ils se brûlent constamment les mains avec des fauteuils mal conçus.
Dans les rues de Dakar , des centaines de personnes handicapées mendient, la plupart vêtues de haillons, assis dans des fauteuils roulants improvisés ou se déplaçant sur des béquilles, les moins chanceux se traînant à terre sur les mains et les genoux.
Marre de continuer à mendier dans les rues
Ils veulent bien se prendre en charge mais n’ont pas eu d’autre choix que d’aller vivre dans la rue. « Le gouvernement a oublié les handicapés, déplore Moussa, rien ne leur est réservé. Il n’y a pas le moindre projet ni programme en leur faveur. L’aide étant rare, beaucoup de personnes handicapées n’ont pas d’autre choix que de mendier dans la rue », déplore t-il, ajoutant que le prochain président ne doit pas faire moins que ses prédécesseurs. Il rappelle que Me Wade était si sensible aux conditions de vie des handicapés, qu’il avait nommé un des leurs au poste de conseiller spécial chargé des problèmes de cette catégorie de la population. Au Sénégal où il y’a que trois établissements pour handicapés ( Talibo Dabo, le centre verbo-tonal et l’école nationale des aveugles de Thies). Les personnes handicapées semblent faire face à une société indifférente à leur sort. Quand elles sollicitent l’aide du public pour lancer des projets d’emploi , elles sont considérées comme gênantes.
Le sentiment général est que leur place est dans la rue ou devant une mosquée à mendier. La société doit arrêter de considérer les personnes handicapées comme des non inactifs qui n’ont aucun rôle à jouer.
3 petits centres pour tous les handicapés du pays
Plus grave encore, les conseils psychologiques, les tests et traitements sont rares. Certains personnels sanitaires manifestent souvent des préjugés à l’encontre des personnes handicapées. Il n’existe pas d’information en braille sur des fléaux comme le VIH/sida par exemple , et les soignants ne connaissent pas le langage des signes.
Bien que le Sénégal soit un des Etats africains à avoir ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qu’il ait fait voter des lois pour protéger leurs droits, celles-ci n’existent que sur le papier et ne sont généralement pas respectées. A Dakar et dans les régions de l’intérieur, la qualité de vie des handicapés est lamentable parce que l’invalidité n’est pas socialement intégrée. Les personnes handicapées ne sont pas représentées dans les parlements ni les instances de décision, même pour les questions qui les concernent.
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