Colère des étudiants, fonctionnaires, concessionnaires, ferrailleurs : Le gouvernement pris entre mille feux

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Le front social est en ébullition.  Les étudiants et le Saes réclament l’ouverture de l’université de Dakar, les travailleurs de la justice en position de combat à côté des concessionnaires qui menacent de ne plus ramasser les ordures et les ferrailleurs qui sont décidés à se faire respecte

Le front social est en feu. Les étudiants de l’Ucad qui réclament la réouverture de l’Université , Cheikh Anta Diop font face depuis quelques temps aux forces de l’ordre qui les empêchent de se réunir dans l’enceinte de l’université. Face à la tutelle qui  fixe la rentrée universitaire au 20 décembre prochain, les étudiants qui semblent pressés de réoccuper le campus qui a été sauvagement saccagé en juin dernier, déclarent vouloir reprendre les cours en ce moment même. Les étudiants qui ont voulu s’adresser à  la presse ont été empêchés par la police. Furieux, ils font sortir les élèves des lycées et collèges. Comme pour appuyer la cause estudiantine,

la coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) Campus de Dakar appelle à  la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans son communiqué, le Saes  déclare «  la coordination constate, avec regret, une volonté manifeste des autorités de vouloir retarder la reprise des enseignements en présentiel, remettant ainsi en cause les résolutions fermes des instances syndicales relatives à une reprise immédiate des enseignements ». Pour le Saes, « cet état de fait, qui inquiète la communauté universitaire dans toutes ses composantes, appelle à une mobilisation pour combattre avec vigueur toute intention ou tentative de détourner de cet objectif commun qu’est la reprise en présentiel des enseignements à LUCAD « / Toujours dans son communiqué le Saes note: « au demeurant, la coordination interpelle l’autorité et la met face à ses responsabilités quant aux prochaines perturbations qui découleraient du dilatoire orchestré en vue d’orienter la décision des instances académiques et de saborder la reprise voulue ».

Aussi, ajoute le texte, «la Coordination invite-t-elle les militants à rester mobilisés et à se tenir prêts pour l’exécution de plan d’actions d’envergure pour le sauvetage de notre université »

Un front social prêt  à en découdre avec le gouvernement

  Au moment où Les étudiants et leurs professeurs sont en position de combat contre l’autorité, les travailleurs de la  justice qui avaient enterré la hache de guerre avec des accords sur leur situation, sont entrain de la déterrer. Les camarades de Me Aya Boun Malick Diop qui ont déposé un préavis de grève s’insurgent contre le ministre de la fonction publique, Gallo Ba qui refuse de matérialiser les accords qu’ils ont signés, notamment sur le point  portant sur leur situation statutaire.

L’incapacité du gouvernement dénoncée

A côté, les concessionnaires du nettoiement menacent  de mettre les moteurs de leurs camions à l’arrêt.  Ils réclament le paiement de la dette qui leur est due par l’ Etat. S’ils mettent à exécution leur menace, la capitale du Sénégal va renouer avec le jonchement d’ordures dans les artères de  la ville avec tous les risques sanitaires que cela peut entraîner. Le réchauffement du front social vient également du mécontentement des ferrailleurs.

Des sénégalais très mécontents de leur gouvernement

Déjà très en colère contre le gouvernement, les ferrailleurs trouvent inacceptable l’arrêté pris par le ministre du commerce, Abdou Karim Fofana, interdisant l’exportation de l’aluminium. Pour les ferrailleurs qui trouvent cet arrêté injuste, il leur ôte le dernier pain qui leur reste à la bouche.  Selon eux, cet arrêté qui sert les intérêts d’étrangers au détriment de nationaux est d’autant plus insensé que les industries en faveur desquelles il a été pris, n’ont pas de fonderie pour l’aluminium. En clair, pour les ferrailleurs, par la voie de la présidente nationale du mouvement des ferrailleurs du Sénégal, Mme Ndèye Sophie Tall Kane,  « cet arrêté vise à réserver l’exclusivité de l’exportation de l’aluminium à des étrangers. Ce que nous n’accepterons pas »   .

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