Situation de l’Ucad : Dr. Yankhoba SEYDI se prononce

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M.Le Recteur, mesdames messieurs les membres du Conseil académique,

D’abord permettez-moi de marquer mon très grand étonnement quant à ce qui est appelé Assises de l’UCAD.
Mon étonnement s’appuie sur les nombreuses faussetés contenues dans les TDRs des dites Assises que nous venons de recevoir ici. Comme première fausseté, le contexte des TDRs en son paragraphe 2 dit : le Conseil a, par ailleurs, décidé d’organiser des Assises avec l’ensemble des parties prenantes. Vous conviendrez avec moi que les rédacteurs de ces TDRs n’étaient nullement présents au dernier Conseil, puisque ce Conseil n’a jamais pris une telle décision. Le conseil avait parlé de reprise immédiate des cours en présentiel et le recteur avait proposé que les chefs d’établissement, notamment les Doyens, évoquent la question de la reprise des cours sans le COUD avec les étudiants avant la tenue du conseil d’administration du COUD (tenu hier vendredi) puis du Conseil académique élargi aux étudiants (Amicales d’étudiants) au plus tard le 31 octobre, mais jamais des Assises de l’UCAD avec  des participants que nous n’avions jamais validés.

C’est donc une inacceptable fausseté et un manque criard de respect ni aux membres du Conseil ni aux délibérations que même le communiqué publié après, a quelque peu tronqué, mais cela n’était pas très grave comparé cette étrangeté que nous venons de recevoir par les services du Rectorat.
Ensuite, une autre fausseté des TDRs est ceci : La finalisation du rapport comportant l’ensemble des recommandations et un plan d’action pour la mise en œuvre immédiate du projet de résilience pédagogique et social sera prise en charge par un comité restreint. Jamais le dernier Conseil n’avait pris une telle décision. C’est par conséquent, une imposture, c’est-à-dire une tromperie en plus d’être une insulte que seul un agenda différent de celui de l’université tenterait de justifier.

Enfin, pour ajouter l’insulte à l’injure, le choix des participants à cette tromperie appelée Assises de l’UCAD renseigne sur la vraie volonté de ceux qui sont derrière la duperie programmée nommée Assises de l’UCAD. Je pèse bien mes termes. En effet, pour les participants à ce qui est appelé les Assises de l’UCAD, l’organisateur donne 21 participants aux six grandes Facultés, 11 participants aux 9 Ecoles et Instituts ayant rang de Faculté, soit au total 32 pour les Facultés, Ecoles et Instituts, tandis qu’au même moment, il donne 15 participants au Rectorat. C’est la petite insulte. La grande insulte est que là où toutes les Facultés, Ecoles et Instituts de l’UCAD n’auront que 32 participants, le COUD, à lui seul vient avec une armada de 40 (quarante) participants, oui vous avez bien lu quarante participants pour le COUD pour ce qui est appelé les Assises de l’UCAD. Pire qu’une insulte, les dizaines de milliers d’étudiants seront représentés par seulement 7. Aller à de telles Assises avec une telle composition des participants, c’est aller se faire noyer volontairement dans une messe deja dite avant la messe elle-meme. Nous ne devons pas cautionner cela !

Si vous pensez que cela n’est pas une insulte, vous avez raison, car c’est plus que des insultes.
Pour rappel, le dernier Conseil était essentiellement consacré à la reprise des enseignements en présentiel, idée largement plébiscitée par le Conseil. Je rappelle également que l’UCAD a déjà eu ses Assises en mai 2013 suite à une recommandation de la CNAES tenue en début avril 2013. Ces Assises étaient présidées par le professeur Isaac Yankhoba Ndiaye et j’y étais bien présent du début à la fin. Il est donc possible pour l’organisateur de ces Assises de dépoussiérer les belles résolutions de ces Assises en les remettant au Recteur et ainsi économiser et de l’argent, et du temps et de l’énergie.

M. le Recteur, la communauté (PER, PAST, étudiants) ne demandent que la reprise des cours pour une année déjà très mal en point qu’aucun retard ni stratagème (même si cela s’appelle Assises) ne saurait différer.
Chers membres du Conseil, nous n’avions jamais décidé de la tenue d’Assises de l’UCAD et je prends à témoin le Recteur et ses collaborateurs directs qui étaient présents au dernier Conseil. Par conséquent, je vois en la tenue de ces Assises, une énième manœuvre dilatoire contre laquelle nous devons tous nous ériger pour le bien d’une université qui a besoin d’une thérapie de choc et non d’une anesthésie qui la plonge dans un coma profond et prolonge son agonie en la maintenant assise par des Assises au lieu l’aider à être debout par les conseils de son Conseil academique.

Dr. Yankhoba SEYDI

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