Condamné contre Mame Mbaye Niang : La candidature de Sonko est toujours en sursis

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Ousmane Sonko qui a obtenu gain de cause devant le tribunal d’instance de Ziguinchor qui a annulé sa radiation des listes électorales devra batailler encore contre la décision qui le condamne dans le procès l’opposant à Mame Mbaye Niang pour diffamation.

Ousmane Sonko dont la réintégration sur les listes électorales a été décidée par le juge du tribunal d’instance de Ziguinchor n’est pas encore au bout de sa peine. Hier dans la capitale du sud, le tribunal a signifié sa décision au préfet de la ville en charge de la transmettre à la direction générale des élections qui a refusé de remettre des fiches de parrainage à Sonko, au motif qu’il est radié des listes électorales. Pour rappel, lors du second round de son combat judiciaire contre Mame Mbaye Niang, il a été condamné par la Cour d’appel de Dakar.

Le juge Faye a signifié sa décision au préfet de Ziguinchor

En effet, le parquet qui avait fait appel estimait que le juge Keita qui a condamné le leader de Pastef à deux mois avec sursis et 200 millions à payer à la partie civile, n’a pas bien dit le droit ….Quant à Mame Mbaye, il réclamait plus de 200 millions.

Ousmane Sonko qui a été rejugé en appel a été condamné à ce niveau. Le leader de Pastef y ayant été attrait par le parquet qui a interjeté appel en même temps que la partie civile.

L’appel est une voie de recours. Elle tend à la réformation d’un jugement du premier degré. Dans l’organisation judiciaire Sénégalaise, les appels dirigés contre les décisions rendues par les juridictions du premier degré : sont concentrés entre les mains de la Cour d’Appel dans le ressort territorial duquel ces juridictions ont leur siège.

Devant la juridiction du second degré De Dakar ; Ousmane Sonko s’est retrouvé avec une peine plus sévère. Il n’a pas été relaxé des poursuites, mais condamné à 6 mois et à payer 200 millions de dommages et intérêts à Mame Mbaye Niang.

L’espoir d’une annulation devant la Cour suprême

Ousmane Sonko a attaqué cette décision par un pourvoi non suspensif devant la Cour suprême qui a prévu de l’examiner le 26 octobre courant.

Pour rappel, le magistrat Pape Yakham Keita, qui avait remplacé son collègue, Mouhamed Diop qui avait désisté pour le procès de l’affaire Prodac avait condamné Ousmane Sonko a une peine de deux mois assortis du sursis, plus 200 millions à payer à la partie civile. Un verdict qui dissipe les craintes d’invalidation de la candidature du leader de Pastef qui criait à l’instrumentalisation de la justice.

Le procès Mame Mbaye Niang contre le leader de Pastef qui était calé pour une audience spéciale le 30 mars 2023 , s’était tenu sans la présence de Ousmane Sonko qui a brillé par son absence dans la salle d’audience. Le parquet avait requis à l’encontre du leader de Pastef, 2 ans de prison dont 1 an ferme pour le délit de diffamation. Il avait aussi requis contre le même prévenu, 3 mois de prison pour le délit de faux et d’injure et réclamait un mandat d’arrêt contre lui. Mais à la lecture du verdict, le juge Yakham Keita, prononça une condamnation avec sursis pour le délit de diffamation et le relaxa pour les autres délits.

En fait, la justice a peiné pour vider cette affaire, souvent à l’origine d’actes inacceptables de vandalisme et d’agression On était au troisième renvoi depuis que cette affaire a atterri devant la justice.

En effet, Appelé une première fois au début du mois de février dernier, le procès Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko sera renvoyé le 16 du même mois à la demande des avocats du leader de Pastef. A cette date , ce procès qui tenait en haleine la population et donnait l’occasion à des malfaiteurs de se livrer à leur sport favori, n’a pu se tenir.

Ousmane Sonko déclarait n’être pas en mesure de participer aux débats car étant mal au point à cause d’une substance qui lui a été versée et des brutalités sur sa personne.