Dakar, Kaolack, Kaffrine, Touba : Les inondations réinstallent la galère
Avec les pluies de mardi qui se sont ajoutées à celles qui étaient déjà enregistrées, des localités de Dakar, Kaolack, Kaffrine, Touba, sont sous les eaux. Le gouvernement qui boucle le programme décennal de lutte contre les inondations d’un budget de 750 milliards, préconise sous la houlette du premier ministre Amadou Ba, 14 mesures qui n’ont pas encore prouvé leur efficacité.
A Keur Massar, les pluies enregistrées depuis le début de l’hivernage ont plongé les quartiers :
Hamdallahi, Dara kamil, Karack, Taif et Tawfekh dans le désarroi. Dans ce quartiers, si les eaux de pluie continuent de causer des dégâts, c’est parce que les bassins sont inachevés. La promesse du gouvernement de vaincre les inondations avec ces bassins n’est pas effective. Aux Parcelles Assainies, les habitants de l’Unité 15 sont dans une profonde galère avec les pluies d’hier. Elles accusent leur maire qui est en prison.
750 milliards déjà dépensés, peu de résultats obtenus
A Kaffrine, ce sont presque tous les quartiers qui sont sous les eaux. Dans cette ville, la colère des populations n’est pas dirigée contre la structure compétente, l’Onas, mais contre la mairie qui est accusée de n’avoir pas mis assez de moyens. Non loin à Kaolack, les quartiers Ndar NGou Ndar Thiofack, Médina Mbaba jusqu’à Ngane sont envahis par les eaux de pluie. Un décor quasi identique est noté à Touba. Dans la cité religieuse qui s’apprête à accueillir les fidèles pour la célébration du grand magal, la grande avenue du 28 est fermée en certains endroits. Les rues non goudronnées sont très difficile d’accès à cause des pluies.
Où sont les mesures du Premier ministre Amadou Ba ?
Au lendemain de sa nomination comme premier ministre, Amadou Ba avait préconisé une batterie de mesures contre les inondations. Parmi celles-ci , le recensement des zones inondables, la bonne executions des opérations pré-hivernales, la préservation des voies et exutoires des eaux de pluie ainsi que la mise à la dispositions de l’ONAS, de sapeurs pompiers, de la direction de la protection civile, de l’Anacim d’assez de moyens de lutte contre les eaux pluviales. Pour rappel, le Sénégal s’est doté depuis 2012 d’une Programme décennal de lutte contre les inondations ( PDLI) d’un budget de 750 milliards. Le dit Programme a été conçu pour faire face aux
inondations récurrentes qui perturbent la vie des populations et impactent négativement sur l’économie du pays et son environnement. Le même programme a été intégré dans les objectifs du Plan Sénégal Emergent mais force est de constater que 10 ans après sa mise en place, le PDLI n’a pas réussi sa mission qui, entre autres, est l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, l’aménagement et le renforcement de la résilience des villes à travers la réalisation d’ ouvrages de drainage d’eaux pluviales. A Dakar, si les effets des inondations ont été atténués dans des zones telles : Ouest-Foire, Grand-Yoff, Dalifort, dans proche et la lointaine banlieue, des habitants continuent de souffrir des eaux de pluie.
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