Le juge Keita apaise le pays : Sonko sur la sellette pour 2024
Le magistrat Pape Yakham Keita, vice imam de son quartier, qui a remplacé son collègue, Mouhamed Diop qui a désisté pour le procès de l’affaire Prodac a condamné Ousmane Sonko a une peine de deux mois assortis du sursis, plus 200 millions à payer à la partie civile. Un verdict qui apaise les tensions et dissipe les craintes du leader de Pastef qui criait à l’instrumentalisation de la justice.
Le procès Mame Mbaye Niang contre le leader de Pastef qui était calé pour une audience spéciale le 30 mars 2023 , a eu lieu. Il s’est tenu sans la présence de Ousmane Sonko qui a brillé par son absence dans la salle d’audience. Le parquet a requis à l’encontre du leader de Pastef, 2 ans de prison dont 1 an ferme pour le délit de diffamation. Il a aussi requis contre le même prévenu, 3 mois de prison pour le délit de faux et d’injure et a réclamé un mandat d’arrêt contre Ousmane Sonko. Mais à la lecture du verdict, le juge Yakham Keita, qui officie en tant que vice imam dans son quartier et qui est réputé très intègre, a prononcé une condamnation avec sursis pour le délit de de diffamation et la relaxe pour les autres délits.
Le juge Yakham Keita est imam dans son quartier
Il a assorti la peine de 2 mois du paiement d’une somme de 200 millions à payer à la partie civile. Ce verdict qui satisfait le demandeur, Mama Mbaye Niang, qui l’a fait savoir à travers un post sur sa page facebook, calme les esprits qui étaient surchauffés depuis que cette affaire a été enrôlée par le tribunal correctionnel.
Un verdict qui calme les tensions
En fait, la justice à peiné pour vider cette affaire, souvent à l’origine d’actes inacceptables de vandalisme et d’agression On était au troisième renvoi depuis que cette affaire a atterri devant la justice. A chaque fois, c’est la défense qui évoquait une situation qui empêchait le procès de se tenir. En effet, Appelé une première fois au début du mois de février, le procès Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko sera renvoyé le 16 février à la demande des avocats du leader de Pastef. A la date du 16 , ce procès qui tenait en haleine la population et donnait l’occasion à des malfaiteurs de se livrer à leur sport favori, n’a pu se tenir avec Ousmane Sonko qui déclara n’être pas en mesure de participer aux débats car étant mal au point à cause d’une substance qui lui a été versée et de brutalités sur sa personnes.
Enfin, le repos pour les forces de l’ordre
Mais même renvoyé, ce procès donnait l’occasion à des manifestations et des casses.
Pour rappel, lors des manifestations du 16 mars dernier, plus de 400 personnes ont été arrêtées dont des enseignants et des élèves accusés de participer à des manifs interdites et de procéder à des des pillages et destructions de biens. Chaque jour au tribunal, se tiennent des procès en diffamation mais si celui opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko a été à la base de trop de tension, c’est que dans la citation directe qui est servie au chef de file des patriotes, se trouve un délit, qui s’il était pris en compte par le juge, pouvait être fatal au leader de Pastef. Car outre l’accusation de diffamation et d’injures,
le ministre Mame Mbaye Niang ’accusait Sonko d’avoir usé de faux pour diffuser des fausses nouvelles contre lui. Si le juge avait condamné le leader de Pastef sur la base de ce délit, il risquait de perdre ses droits civils, synonyme de l’invalidation de sa candidature à la présidentielle de 2024. Mais puisqu’il a été relaxé de ce chef, Ousmane Sonko est toujours sur la sellette pour la prochaine présidentielle.
A l’origne de ce procès, le leader de Pastef a déclaré lors d’une de ses sorties que Mame Mbaye Niang a détourné des deniers publics. Il a évoqué un rapport de l’inspection générale d’Etat ( Ige) qui mouillerait Mame Mbaye Niang. Mais entendu à la Dic sur cette affaire, Ousmane Sonko a déclaré s’être trompé de structure de contrôle. Et qu’il s’agit plutôt d’un rapport de l’Ief du ministère des finances.
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