Face à face avec Adji Sarr devant la Chambre criminelle : De quoi a peur Ousmane Sonko ?
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Le dimanche 22 janvier 2023, lors d’un meeting à Keur Massar, Ousmane Sonko, chef du parti politique Pastef, comme à l’accoutumée, a fait une déclaration des plus condamnable. Il a tenu à cette occasion des propos d’une extrême gravité, dangereux pour la paix et la stabilité du Sénégal. En effet, connu pour son caractère excessif, l’homme a dévoilé on ne plus clair sa préméditation d’une agression armée contre la sûreté et l’intégrité de l’Etat. Il a tout bonnement rendu audible son désir d’attenter à l’intégrité physique du Président de la République. En d’autres termes, Ousmane Sonko a clairement et publiquement manifesté son intention de nuire au chef suprême des armées sénégalaises. Ce faisant, sous le nez et la barbe de tout le monde, Il a ouvertement déclaré la guerre,au sens militaire du terme, au Sénégal.
Sonko a ainsi, sans ambiguïté, quitté le champ politique pour celui-ci de la défiance, de la rébellion, de la violence, du chaos et de la guerre. Cela transparaît même dans son accoutrement de l’occasion, évocateur des tenues de combats de certains leaders du Mfdc. Il en est de même de son champ lexical avec lequel il lance ses mots d’ordre d’insurrection et d’appels incitatifs au meurtre d’autorités politiques et judiciaires.
De ses propos de Keur Massar, ce qui consterne le plus est sa volonté affichée d’envoyer à la mort ses jeunes inconditionnels par “sa deuxième vague plus destructrice que sa première” comme il en menaçait les sénégalais au lendemain des tragiques événements de mars 2021. Toutefois, ce faisant, il a fini de montrer une peur bleue palpable de la tenue d’un procès public dans le différend qui l’oppose à Adji Rabbi Sarr. Que cache réellement Ousmane Sonko aux sénégalais ? Est-il vraiment innocent des faits par lesquels la jeune masseuse de sweet beauté l’accable? Mais plus important, quel est ce genre étrange de patriote prêt à mettre son pays à feu et à sang uniquement pour fuir un procès?Les sénégalais doivent se poser réellement un certain nombre de questions à son sujet.
Quoi qu’il en soit, cette volonté de fragilisation des institutions de notre patrie clairement exposée par Ousmane Sonko et ses partisans devrait susciter l’union sacrée de toutes les forces vives de la nation autour de l’idéale de la sûreté et de l’intégrité du pays. Dans cette perspective, la société civile, la classe politique, la presse, les régulateurs sociaux, les artistes et autres composantes de notre société doivent fermement condamnés les dérives de Ousmane Sonko qui ont déjà coûté au peuple sénégalais 14 vies humaines et des milliards de dommages matériels.
Toutes les entités de la nation doivent s’atteler surtout à éveiller la jeunesse pour que celle-ci ne soit pas instrumentalisée et livrée à la mort par Ousmane Sonko qui veut en faire un bouclier humain dans l’unique but de ne pas répondre à une accusation portée devant la Justice par une concitoyenne d’égale dignité. Dans ce sens, des manifestations, des mobilisations de masse et des marches pacifiques devraient être organisées pour montrer la ferme réprobation de l’écrasante majorité des sénégalais à l’encontre du projet de déstabilisation du Sénégal par les homopastefensis.
Dans la même veine, le gouvernement ne doit pas être non plus dans la demie mesure. Il a suffisamment de raisons valables pour faire éventuellement appel à toutes les forces de défense et de sécurité à une riposte militaire au besoin contre le dessein funeste de soulèvement armée contre les institutions du Sénégal monté de toute pièce par Sonko et ses complices. Le Sénégal peut prendre légitimement les armes contre les fossoyeurs de sa paix et de sa sécurité. La logique de maintien de l’ordre telle que celle adoptée par les forces de défense et sécurité lors des événements de mars 2021 n’est plus en adéquation avec la nouvelle posture de guerre que Sonko et ses acolytes ont adoptée. Il ne s’agit plus d’endiguer des émeutes urbaines mais plutôt d’éradiquer une menace contre la sûreté de l’état et l’intégrité territoriale. En cela, toute demie mesure est une contre mesure.
Au demeurant, tout le monde peut relever que les actes posés par Sonko ont tendance à politiser ses déboires judiciaires qui, dans l’absolu, découlent de turpitudes de sa vie et de ses mœurs. Il tente d’exercer une pression par voie de menace à la sécurité des membres des cours et tribunaux qu’il livre en pâture à ses inconditionnels. C’est la raison pour laquelle les magistrats doivent assumer leurs responsabilités historiques dans l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire contre la pression, le chantage et les menaces de Sonko et de ses affidés. Dans cette affaire, la justice n’est pas saisie d’un complot contre Ousmane Sonko mais plutôt des faits de viol et de menaces de mort dont une citoyenne sénégalaise accuse le chef du Pastef.
L’état doit veiller à ce que se tienne le plus rapidement possible le procès opposant Ousmane Sonko à Adji Rabbi sarr. Ne pas le faire serait permettre à ce qu’un sénégalais se crée un passe droit sans limite ou une situation d’exonération totale de responsabilité pénale par le simple fait qu’il a, à sa disposition, un bouclier d’inconditionnels ou de militants. Cela serait un précédent d’une extrême gravité. L’état doit assumer pleinement ses responsabilités quoi qu’il en coûte, surtout le Président de la République qui, lors de sa prestation de serment, a juré devant Dieu et devant les sénégalais” …de consacrer toutes [ses] forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale…”. Nul ne peut être au-dessus de la loi. Sans quoi, cela serait le début de la fin de la République du Sénégal.
Que tout le monde se le tienne pour dit: Ousmane Sonko et ses acolytes ne sont plus dans une opposition politique mais plutôt dans la préparation d’une sédition armée.
Imam Mass DIEYE
Islamologue
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