Traque des coronadealers : Ça démarre quand ?
«J’ai demandé aux unités de la police judiciaire de la Division des Investigations Criminelles, dans le respect des principes directeurs de la procédure pénale et les droits des mis en cause, d’ouvrir conformément aux dispositions des articles 67 et suivants du CPP, des enquêtes préliminaires ». Il s’agit donc pour les enquêteurs de « constater la matérialité des faits dénoncés. Mais surtout, dit-il, ‘d’en rassembler les preuves, d’élucider les circonstances qui ont entouré les actes sus évoqués et d’identifier, s’il y a lieu, l’ensemble des auteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité d’une manière ou d’une autre des produits du crime ». Le chef du parquet du tribunal de grande instance de Dakar ajoutait :
«Ces enquêtes au regard de la gravité des faits dénoncés et de la nature des fonds en question devront être débutées sans délai et conduites avec célérité ainsi qu’une grande rigueur aussi bien professionnelle que procédurale»». A comprendre Hamady Diouf ; « sans délai » veut dire très rapidement.
Une affaire suivie par l’opinion et les bailleurs
En tout cas, il renseigne avoir demandé aux officiers de police judicaire de lui signaler, à l’issue des enquêtes, toute personne dont la responsabilité peut être engagée de façon indiscutable, pour une quelconque infraction en rapport avec les faits dénoncés. Lesquelles personnes seront rigoureusement traduites devant les juridictions et punies conformément à la loi».
Macky livrera- t-il ses ministres cités dans le scandale ?
A propos de la poursuite des auteurs de ce scandale, l’opinion est divisée sur la volonté de la justice d’aller jusqu’au bout. Si certains déclarent être convaincus que les voleurs des deniers, à défaut de rembourser, seront traqués et punis, beaucoup d’autres pensent que le président Macky Sall n’acceptera pas que ses partisans porteurs de voix qui sont cités dans ce scandale, soient arrêtés et envoyés en prison. Pour ces derniers cette affaire finira comme d’autres scandales. En fait, si dans cette affaire la justice est obligée de sévir, c’est qu’en plus de l’opinion qui réclame justice contre les auteurs du détournement des fonds force covid 19, les institutions financières internationales et les Etats qui ont contribué à ce fond, suivent ce scandale de très près. C’est cela qui fait la différence entre les scandales qui sont tus et celui contenu dans le rapport de la Cour des comptes qui ne saurait être classé sans suite au risque de déteindre négativement sur l’image de marque du Sénégal
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