Procès du massacre du 28-Septembre en Guinée
Les ONG sont méfiantes du témoignage de Moussa Dadis Camara
Le procès des évènements du 28 septembre 2009 dans le stade de Conakry se poursuit devant la cour criminelle du tribunal de Dixinn, délocalisé au centre-ville de Conakry. Plus d’une dizaine d’anciens hauts cadres du régime qui a pris le pouvoir en 2008 sont dans le box des accusés et parmi eux, l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, dont l’audition dure quatre semaines. Les ONG guinéennes dénoncent les « incohérences » et les « contradictions » de ses témoignages.
L’ex-chef de la junte a entamé sa quatrième semaine de comparution devant la cour criminelle avec tout d’abord les avocats des parties civiles. Comment les guinéens apprécient cette longue audition du bouillant capitaine ?
« Tout d’abord nous constatons qu’il essaye de fuir ses responsabilités de président de la République au moment des faits, en refusant systématiquement de reconnaître ses responsabilités dans la chaîne de commandement, dit Alsény Sall, le porte-parole de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme. Nous avons constaté aussi beaucoup d’incohérences et de contradictions dans ses déclarations ».
Et ce n’est pas tout. « Nous avons constaté aussi qu’il essaye de se décharger complètement sur le général Sékouba Konaté et Toumba Diakité qu’il voudrait faire porter sur tout ce qui s’est passé au stade », poursuit Alsény Sall.
Le capitaine Dadis Camara maintient ses accusations de complot contre l’ancien président Alpha Condé et son ex-ministre de la Défense Sékouba Konaté. Ces accusations poussent ses avocats à demander leur comparution :
« Nous demandons effectivement la comparution de l’ancien président Alpha Condé et du général Sékouba Konaté, explique Me Jocamey Haba. Il y avait donc, un complot savamment organisé à son encontre. Et ce complot était tenu par le président Alpha Condé. Ceux-là que le président Alpha condé utilisait à l’interne le général Sékouba mais, également Toumba ».
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