Les paysans ne démordent pas : Ils espèrent la hausse du prix du kg d’arachide
La fixation du prix du kilogramme de l’arachide à 275 frs, n’agrée par les paysans qui sont noirs de colère contre le gouvernement. Pour la révision du prix à la hausse, les paysans du Saloum interpellent directement le président Sall
Le prix du kilogramme d’arachide fixé à 275 frs n’est pas du goût des paysans. Déçus, ils expriment leur colère et interpellent le président, Macky Sall. Pour les paysans des régions de Kaolack, Kaffrine et Diourbel, ce prix n’arrange pas les paysans.
A travers la fédération des paysans du bassin arachidier, ces paysans expriment leur déception et demandent au gouvernement de les aider à aller de l’avant. Ils réclament une place dans les instances qui fixent le prix du kg de l’arachide au producteur et promettent de tout faire pour que ce prix de 175 frs soit revu à la hausse. Les paysans révèlent que le prix pratiqué sur le marché noir est de 300 frs actuellement.
Mauvaise semence, mauvaise récolte, mauvais prix
Si au Saloum et en Casamance, il a assez plu pour de bonnes récoltes cette année, dans la grande partie du pays, notamment au Cayor, au Baol, au Djolof, dans le Diambour, la récolte n’est pas bonne. Si la disparité pluviométrique a entrainé une disparité de la moisson, la qualité et la quantité des semences distribuées, ainsi que les difficultés d’accessibilité des paysans à l’engrais n’ont pas favorisé une bonne récolte. Cette année, dans des zones naguère privilégiées comme le Cayor et le Baol, les paysans qui avaient semé dès les premières pluies de juillet, se sont retrouvés avec des graines pourries. La conséquence d’une mauvaise récolte combinée à un mauvais prix du kg de l’arachide, c’est une insécurité alimentaire. Que ce soit dans la région de Thies, celle de Louga, la région de Diourbel et sur tout le Djoloff, les paysans n’ont pas eu de bonnes récoltes. « A nos problèmes de récoltes, s’est ajoutée celui du mauvais prix de du kg de l’arachide ». déplore Djiby Ndiaye, un habitant de Bambèye , la voie emprunte de crainte. A Ngaye Mékhé, Matar Fall ne fait pas autre constat. « A ce rythme on va vers une situation d’insécurité alimentaire, car ce que nous avons dépensé pour nos champs dépasse ce que nous allons récolter» fait-il remarquer.
Problème d’accessibilité à l’engrais
Si les récoltes sont de moins en moins bonnes et souvent catastrophiques avec les déficits pluviométriques, la qualité et de la quantité des semences reçus par les paysans y a une grand part. Cette année par exemple, les paysans ont reçu 18 kg d’arachide par carré, c’est-à-dire par famille. Les paysans qui ne paient pas l’impôt n’en bénéficient pas. L’autre problème est l’engrais. Ce produit qui fertilise les sols est difficilement accessible aux cultivateurs. En raison de deux sacs par carré, l’engrais subventionné est cédé à 12 000 frs le sac. Pour le reste, il faut débourser 25000 frs pour avoir le sac.
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