Ils baissent à droite et augmentent à gauche : Qui va freiner la spéculations des commerçants ?
Les arrêtés portant fixation des nouveaux tarifs des denrées sont entrés en vigueur depuis samedi. Mais sur le terrain, les commerçants qui acceptent de baisser les prix des denrées concernées, ont systématiquement augmenté les autres produits non visés par la baisse. C’est le cas du prix du lait qui a augmenté partout.
Les commerçants qui refusaient d’appliquer la baisse des prix des denrées ont fini par céder sous la menace du Gouvernement de les sanctionner. Même si certaines poches de résistance sont constatées, sur le terrain, certains commerçants, la mort dans l’âme, sont obligés de baisser les prix. Dans certains restaurants, la baisse des prix des denrées de consommation comme le riz, l’huile et le sucre ainsi que celle des légumes s’est répercutée sur le prix des plats. Mais ce qui est à déplorer, c’est que les commerçants, les boutiquiers guinéens surtout, se sont frayés un chemin pour contourner la baisse.
Les commerçants acceptent et refusent
Autrement dit, ils appliquent la baisse par ci et augment par là. En clair dans ce jeu de cache-cache avec l’autorité, les boutiquiers augmentent systématiquement les prix des produits non concernés par la baisse. Par exemple pour le lait, les sachets qui coûtaient 125 frs se vendent depuis samedi à 150 frs.
Les prix des tous les produits non visés par la baisse ont augmenté
Le constat est le même pour le vinaigre, la moutarde. Pratiquement tous les prix de tous les produits non visés par la baisse ont augmenté. Pour rappel, le président Macky Sall a annoncé le 6 novembre 2022 que le gouvernement prendrait des dispositions pour baisser les prix de certains produits de base. Les nouveaux tarifs sont entrés en vigueur depuis samedi. Une initiative qui fait le bonheur des consommateurs, mais dont le problème de l’application se pose.
Tous contre les boutiquiers spéculateurs
Au rythme de la flambée du prix des denrées de première nécessité et des autres produits de consommation courante, on était à se demander où va le pays ? A Kaolack, Baye Mamoune Niasse qui présidait le comité d’organisation de l’édition 2022 du Gamou de Medina avait appelé les autorités et les revendeurs à faire baisser les prix. Au Sénégal comme partout ailleurs, la vie est devenue de plus en plus difficile à cause des restrictions liées à covid. Les prix de tous les produits et articles ont grimpé. Un produit vendu à 500 frs le lundi, peut être majoré de 100 à 200 frs le jour suivant. Et aucune explication n’est fournie en justification de cette flambée.
Les populations laissées à elles- mêmes
L’autre constat est que dans un même quartier, des prix de denrées et produits varient d’une boutique à une autre avec des écarts qui ne s’expliquent pas.
Des augmentations au jour le jour
On a comme l’expression que la population est laissée à elle face à des revendeurs profiteurs de grand acabit.
Au Sénégal où le verrou de la subvention sur les produits et services de consommation courante n’est pas blindé, on assiste souvent à une flambée des prix et leurs conséquences dans le panier de la ménagère ainsi que sur les dépenses de la famille.
Average Rating