Focus sur Palmarin

Que ce charmant village porte bien son nom ! C’est le paradis des cocotiers, palmiers rôniers et palmiers à huile en tous genres ! Ce n’est pas pour rien que chaque année, en saison de vin de palme, la petite localité alimente toute la région en “fossing”, le nom sérère du vin de palme. Diolas et Manjaks de Casamance se déplacent même jusqu’ici pour travailler.

La route est celle de tous les contrastes et de tous les émerveillements. Entre immensités de terres nues rongées par le sable, forêts de rôniers, lagunes survolées par des milliers de pélicans et petits villages traditionnels Sérères vous ne vous ennuierez pas sur le trajet en allant à, Palmarin. Une halte dans la petite localité de Samba Dia vous permettra d’acheter quelques mangues ou de l’eau fraîche. Dès que vous commencerez à sentir le vent frais de la mer, c’est que vous êtes à Palmarin.

Palmarin est en fait divisé en quatre “quartiers” disctincts espacés de plusieurs kilomètres, le long de la plage.

En venant de Joal et Samba Dia, le premier Palmarin est Palmarin Ngallou (appelé également Palmarin Sessène). Après plusieurs kilomètres de terres nues et salées à peine agrémentées parfois d’un bosquet de mangrove, l’arrivée à Palmarin Ngallou fait l’effet d’un oasis. Dans un écrin de cocotiers le vieux village est bordé par un bras de lagune.

Palmarin Ngallou/Sessène n’est pas la plus belle partie de Palmarin. De nombreuses constructions récentes, non achevées ou non peintes donnent une impression de chantier permanent. Seules les quelques ruelles abritées par les cocotiers conservent un aspect pittoresque invitant à la visite. Plusieurs hôtels et auberges dans les alentours méritent cependant que vous y passiez un séjour.

[Palmarin Nguet] Quelques kilomètres plus loin, c’est Palmarin Ngueth connue pour son eau. En effet, la position particulière de Palmarin entre la mer et de nombreuses lagunes fait que les puits de la zone n’offrent qu’une eau saumâtre et parfois même vraiment salée. Seuls les puits de Palmarin Ngueth fournissent une eau claire et douce où tous les villageois des quatre Palmarin peuvent s’approvisionner en eau de boisson. Le hameau de Ngueth en lui même n’est pas situé au bord de la route et ne compte que quelques rares habitations.

Le troisième Palmarin, 5km après l’entrée de Ngallou, est Palmarin Gounoumane. C’est la zone centrale de Palmarin et la plus belle. Le village est réellement pittoresque, avec comme sur Fadiouth, des coquillages partout, y compris dans les murs des maisons. Palmiers et cocotiers sont omniprésents dans ce havre de paix et de calme. Le courant n’est arrivé que tout récemment dans la localité qui ne fonctionnait encore en 2005 qu’avec des groupes électrogènes.

Enfin, Palmarin Diakhanor, juste avant Djiffer, clôt le quartet ! Début décembre 2007, le débarcadère de Djiffer, mis en danger par l’érosion a été déplacé vers Diakhanor au grand dam de djifferois qui ont perdu une grosse partie de leur activité économique. Diakhanor aurait cependant pu se passer de cette activité de débarquement des pirogue de pêche généralement très polluante.

Plusieurs hébergements sont également disponibles à Diakhanor pour les touristes dont une ou deux réalisations récentes originales et accueillantes. Cette partie de Palmarin n’est cependant pas aussi pittoresque que peut l’être Palmarin Gounoumane.