Nouvelle pensée africaine : Des chercheurs et universitaires s’engagent à Yaoundé
Yaoundé, la capitale du Cameroun, abrite des réflexions internationales sur la voie à tracer pour sortir l’Afrique de la dépendance. Sous l’égide du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et langues africaines, d’éminentes sommités vont, pendant 4 jours, aider l’Afrique à résoudre ses fléaux.
Présidée par Joseph Dion Nguté, le Premier ministre camerounais, le conclave a vu le professeur Charles Binam Bikoi, directeur exécutif du centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines, remercier dans son discours liminaire, autorités camerounaises et personnalités invitées.
La tribune aura aussi permis à Théophile Obenga de lister les maux multiples et pluri formes dont souffre le continent africain et de pister des solutions concrètes proposées aux participants.
Doyen des lettres de l’Université de Brazzaville, Pr Obenga, convaincu que l’avenir de l’humanité, c’est l’Afrique centrale, grosse de toutes les richesses souterraines, convaincra de la nécessité et de l’urgence d’une nouvelle pensée africaine. Pour preuve, l’Occident, a-t-il rappelé, en expédition dans le continent depuis des siècles, a phagocyté la conscience historique africaine, poussant le professeur Cheikh Anta Diop à engager la restauration de la pensée africaine.
Logique dominatrice et libératrice
A 86 ans, le professeur de l’université Merien Ngouabi de Brazzaville prône une Afrique libre qui n’est possible que par la voie politique. Des discours du Président Sarkozy à Dakar en 2007 et de Macron à Ouagadougou, l’homme de lettres n’a pas raté le manque colon de considération envers l’Afrique qui ne peut être sauvée que par une logique africaine.
Les maux des mots
De Lomé à Pointe Noire, de Nouakchott à Cotonou, nos ports et chemins de fer ne nous appartenant pas, l’universitaire se demande comment le continent pourra se développer. Aussi, dans son sémantisme révolutionnaire, rappelle-t-il la tare absconse des termes « aide au développement, coopération nord sud, renforcement des capacités » dont la redondance est le signe même de la nullité expressive et programmatique.
Panafricanisme impérial
Yaoundé sera le starting-block, d’une meilleure Afrique faite de l’apport combiné de tous ses fils. Sa proposition, accompagnée d’un préambule, est celle de l’idéal africain avec un état fédéral fort bâti sur une nouvelle pensée délestée des concepts occidentaux.
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