Lignes déficitaires d’Air Sénégal : Les raisons de la fermeture
Depuis la suspension des lignes déficitaires Dakar-Cotonou et Douala Libreville par la nouvelle équipe d’Air Sénégal, d’anciens dirigeants passent par certains canaux médiatiques pour encrer et voiser une diabolisation et une déstabilisation de l’élan impulsé. Pour que nul n’en ignore, la rentabilité et le taux de remplissage de plus de 80%, dont l’ancienne équipe s’enorgueillit.
De janvier à juillet 2022, la ligne d’Afrique centrale présente une marge EBIT(EARNINGS BEFORE INTEREST AND TAX) négative de -6,7 milliards de francs CFA.
Pis, pour l’année 2022, l’estimation est de 11,5 milliards de FCFA et que pour équilibrer la destination Afrique centrale, il eût fallu doubler les tarifs moyens, en multipliant par 2.3, soit une augmentation de 130% pour atteindre un EBIT nul, juste pour couvrir les frais variables, compte non tenu de l’avion, l’assurance, des représentations de structure, entre autres.
Contre le management de complaisance
Augmenter massivement les tarifs impacterait le remplissage. Négativement ! Les prix des billets trouvés par l’équipe d’Alioune Badara Fall témoignent d’un bradage complaisant à l’envi dont est comptable l’ancienne équipe. Pour suturer cette abyssale hémorragie financière, la suspension de cette desserte devenait impérative, au regard de la catastrophe financière, dont atteste la marge déficitaire de – 65% qu’affichait Ernest Dikoum, ancien commercial, du 1er janvier au 30 juin. Inédit dans l’industrie aéroportuaire.
Pour la gouverne des adeptes du faux et du médiatiquement fabriqué, les vraies pertes de 11,5 milliards annuels, dont – 6,5 milliards, les 6 premiers mois de l’année, soit une marge négative de -130, sont une catastrophe à enfouir dans l’industrie.
Engeance nuisible
Le déficit de 4 milliards en 6 mois ne concerne que la destination Dakar-Cotonou et Douala Libreville. Car, comble de bêtise managériale, le tronçon Dakar-New York, ouvert à grand renfort de folklore, avec troubadours et autres laudateurs endimanchés, est le plus déficitaire. Brader les prix pour se glorifier d’un de remplissage élevé, en taisant un trou de 4 milliards et de mauvaises prévisions, est la honteuse prouesse de l’équipe sortante, dont la survivance est assurée par une engeance qui cherche, par des moyens détournés, à plomber le dynamisme mis en vol par le nouvel attelage pour sauver Air Sénégal.
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