Cices-Tobago-Mbane-Mamelles, Dantec, Ucad, Tivaouane Peul, Guédiawaye… : Le foncier, objet de toutes les convoitises
Des morcellements du CICES, de la zone de captage, l’affaire «Allou Kagne » et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest… Les scandales fonciers sont récurrents au Sénégal et presque tous impliquent des personnalités de l’Etat et des étrangers.
Des morcellements du CICES, de la zone de captage, de la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne », celle de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et, ça ne fait pas longtemps, le Phare des Mamelles, à chaque régime, son lot de scandales fonciers.
Le bradage des terres de le Dantec et de l’université Cheikh Anta Diop, n’est pas un coup d’essa. En fait, ce n’est pas trop de dire que le Sénégal est devenu un véritable terroir de scandales fonciers.
Bradage foncier de Me Wade à Macky Sall
Du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade jusqu’à nos jours, la gestion foncière est émaillée de scandales. Des morcellements du CICES, de la zone de captage, à la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne», la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et tout récemment le Phare des Mamelles, pour ne citer que ces exemples, des scandales fonciers ne cessent d’éclabousser les gouvernants. Des titres fonciers qui ne profitent qu’à des personnalités et à des investisseurs étrangers.
Des personnalités et des étrangers éclaboussés
Dans le domaine foncier du CICES, plus de 70 ha ont été cédés à des particuliers et à des sociétés immobilières. En 2000, l’espace du CICES qui était de 107 ha, s’est rétréci en 2012 à 30 ha. A ce jour, à voir s’il reste 10 ha au Cices. A propos de cet espace, Mata Sy Diallo révélait : «l’espace du Cices a été concédé à d’autres entreprises et à des particuliers. On ne peux en dire autant, mais les deux tiers de la surface ont été concédés à d’autres, ce qui est à mon avis grave», avait souligné en mai 2012, Mata Sy Diallo alors ministre du Commerce en visite au CICES.
Le Cices réduit de 107 à moins de 20 hectares
A cette spéculation foncière, s’ajoute celle de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, après la cité Tobago. De personnalités publiques et des privés se sont aussi partagé le périmètre aéroportuaire, avec les titres fonciers 350 GRD et 4407/DG qui devaient «servir de lotissements administratif partiel, en vue de recasement des parcelles impactés par les servitudes aéronautiques dans les zones industrielles et commerciales de l’ancien aéroport». Dans la banlieue dakaroise, la forêt classée de Mbao n’a pas aussi échappé aux prédateurs fonciers. Des milliers d’hectares ont été spoliés. Des bénéficiaires avaient même commencé par construire des stations, à l’aide de «documents justifiant la mise en place et signés par Djibô Ka», en tant que ministre de l’Environnement. C’était en 2011. La bande des filaos de Guédiawaye n’est pas mieux lotie. Des promoteurs immobiliers et des autorités ont pris d’assaut le littoral dont une partie conséquente est morcelée en parcelles. De l’autre côté du littoral, sur la Corniche Ouest de Dakar, le Phare des Mamelles est agressés par des constructions aux abords.
Le tong- tong de la bande des filaos
A Saint-Louis, l’attribution des terres de la commune de Mbane allonge également la liste des scandales fonciers au Sénégal. A Mbane, il ya un tong-tong foncier de 232 ha en 2014. Dans la région de Thiès, on se souvient également du contentieux foncier à «Allou Kagne». La liste des scandales fonciers au Sénégal est loin d’être exhaustive. Pour la plupart au détriment des populations qui sont obligées de quitter leurs terres.
Le président Sall avait instruit le ministre en charge des Collectivités Territoriales et celui de l’intérieur de veiller au respect strict des textes régissant le foncier. Mais, les affaires de Ndingheler, Tivaouane Peul, Bandia, Gueréo, etc démontrent que le mal est toujours là.
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