Candidature à la Présidentielle de 2024 : Pape Diop obstrue les chemins de Karim et Khalifa
Ils comptaient sur une majorité de l’opposition à l’Assemblée nationale pour modifier la loi électorale qui empêche leurs candidatures ou voter une loi d’amnistie en leur faveur. Mais avec les résultats des législatives et le ralliement de Pape Diop à Benno, Khalifa Sall et Karim Wade vont devoir trouver une autre solution pour se présenter à la présidentielle de 2024.
Les résultats des législatives du 31 juillet dernier et surtout le ralliement de Pape Diop à Benno Bok Yakaar réduit considérablement les chances de Karim Wade et Khalifa Sall de pouvoir se présenter à la présidentielle de 2024. A l’approche de chaque élection depuis leur mise à l’écart des compétions électorales, il est question de leur participation ou non aux joutes. Mais avec les résultats des législatives, leurs chances se sont amenuisées encore et leur avenir politique toujours incertain. Respectivement patron du Pds er de Takhawu Sénégal, Karim Wade et Khalifa Sall misaient sur une amnistie ou la modification de la loi électorale pour pouvoir redevenir électeurs et éligibles. Mais avec Yewwi Wallu qui n’est pas majoritaire à l’Assemblée, ils restent dans l’expectative. Aucune solution n’est pour le moment envisagée pour leur permettre de retrouver leurs droits civils. Et à ce rythme d’échauffement du climat politique, il est peu probable que la majorité prenne l’initiative de modifier les dispositions du code électoral en question ou vote une loi d’amnistie pour eux. Pour rappel, face à la demande de l’opposition pour la modification du code électoral, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, avait fait savoir que les textes qui empêchent Karim et Khalifa de prendre part à une élection, sont généraux et impersonnels. Tony ajoutait que rien n’a changé des articles L 29 et L 30 critiqués par l’opposition et qu’ils sont restés inchangés depuis 1992. En fait, Karim Wade a été condamné à six ans de prison et 138 milliards FCFA d’amende à payer au trésor. Il a été gracié en 2016. Depuis, il vit en exil au Qatar. Quant à Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, son inéligibilité est consécutive à la peine de cinq ans de prison qu’il a écopée dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar. Ne pouvant pas se présenter à une élection à cause de condamnations par la justice, Karim Wade et Khalifa Sall partagent le sort d’avoir été emprisonnés, graciés et écartés des compétitions électorales.
L’ancien maire de Dakar, Khalifa et Karim, ne cachent pas leur volonté de participer à la présidentielle de 2024, mais faudrait-il au préalable qu’ils retrouvent leurs droits civils perdus.
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