Ruée des jeunes vers l’occident : Pourquoi au prix de leurs vies ?

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Pendant que le nombre de morts du drame de Kafountine augmente et que l’on s’interroge sur les identités des migrants tués à Melila, le Gouvernement reste aphone tandis que la classe politique Sénégalaise  affiche l’indifférence sur ces catastrophes qui frappent des jeunes que la misère et la galère poussent à braver la mort.

Le chiffre du drame de Kafoutine est passé de 3 à 15 morts avec des corps sans vie  repêchés au jour le jour. Pendant que les recherches se poursuivent pour retrouver les personnes disparues à la suite de cet accident et que les expressions d’ indignations se multiplient contre le drame de Mélila dont les chiffres des victimes sont l’objet de polémique entre le gouvernement du Maroc et des Ong de Droit de l’Homme, chez nous le sujet semble ne pas préoccuper le Gouvernement et la classe politique.  En fait avec ce drame, les Ong révèlent un chiffre de 198 morts en contradiction du Maroc qui donne un bilan de 37 morts. Y’a-t-il des Sénégalais parmi les victimes de Mélila que l’Etat du Maroc veut enterrer sans identification ni autopsie ? Le cas échéant, combien sont-ils ?  En tout cas que ce soit pour Kafoutine ou Mélila, la classe politique Sénégalaise semble afficher l’indifférence totale. Plus préoccupés par les élections législatives, le Gouvernement et les politiciens du pays n’évoquent pas ces catastrophes ni à l’occasion de leurs rencontres ni à travers des communiqués. Or, c’est un secret de polichinelle que si des jeunes ont décidé de braver la mort pour se rendre à l’étranger, c’est à cause de la misère et la galère qui les assaillent au quotidien chez eux.

La responsabilité des gouvernants

Les difficultés que les jeunes rencontrent dans leur pays poussent des milliers d’entre eux à préférer le départ. Ces candidats savent que leur futur ne sera pas aisé. Mais s’il faut y  laisser leur vie, l’essentiel est de tenter.  En effet, les difficultés que rencontrent les candidats au voyage en mer  ne dissuadent pas des milliers de jeunes. Pour eux avancer, c’est mourir ; reculer, c’est mourir. Alors, mieux vaut avancer et mourir.  Le chômage et la pauvreté ont créée chez kes jeunes une misère sans pareille qui  constitue la principale cause de l’immigration à côté du rêve et du mirage de l’eldorado occidental.

Chômage, misère, galère  Si le risque de mort ne freine pas les ardeurs  des clandestins, la prison ou le renvoi dans leur pays n’est pas leur problème. Si surveiller les frontières est une bonne option, le prix de cette mission semble hors de portée des pays de départ.   La lutte contre l’émigration clandestine ne saurait porter ses fruits tant que les  Etats  ne se seront pas attaqué à la racine du mal.

S’attaquer à la racine du mal

Il s’agit de se pencher sur les  nombreuses difficultés que les migrants rencontrent dans leurs pays. Une grande précarité au jour le jour, un problème de nourriture, peu de travail mal rémunéré  font partie des souffrances qui les poussent à braver la mer.

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