Yewwi défie l’interdiction du préfet : Un vendredi de toutes les incertitudes
Le peuple retient son souffle
En fait, si on craint un vendredi de danger, c’est que l’arrêté du préfet de Dakar ne freine pas les ardeurs des leaders de Yewwi qui ont déclaré, qu’avec ou sans autorisation, leur manifestation se tiendra à la place de la nation.
Les femmes de Yewwi en ordre de bataille
Comme si elle savait que la manif de vendredi va être interdite, Aîda Mbodji a tenu le matin d’hier un point de presse pour tirer sur Macky Sall et appeler à l’autorisation de la marche. Au nom des femmes leaders de Yewwi Askan Wi, Aïda Mbodji a déploré un recul de la démocratie. Elle a aussi déploré le discours tenu par Macky Sall face à la presse française sur les élections législatives du 31 juillet prochain. Pour la députée, « Macky Sall a parlé de parité et non de doublon de parrainage devant les médias Français ». En Son invite à Macky Sall, à travers le préfet, à autoriser la manif de vendredi n’étant pas entendue, Aïda Mbodji et les femmes de Yewwi n’ont d’autres choix que de suivre la consigne qui consiste à braver l’interdiction de manif. A rappeler que Yewwi se bat pour la validation de sa liste nationale. En fait, les élections législatives de juillet prochain sont d’une importance capitale pour l’avenir de l’opposition et de Macky Sall soupçonné de manœuvrer pour un troisième mandat.
L’enjeu du 3ème mandat
En effet, interpellé sur les raisons du retard dans la nomination d’un Premier ministre, Macky a déclaré : «(…) Nous avons encore un scrutin : les législatives de juillet. Il m’a paru plus logique d’attendre leurs résultats pour désigner le Premier ministre qui sera issu de la formation qui les aura remportées. (…) Les profils, cela ne signifie pas grand-chose. Inutile de faire des projections. Le moment venu, un Premier ministre compétent sera nommé et il se mettra immédiatement au travail ».
Sur la volonté qui lui est prêtée de se présenter encore en 2024, Macky Sall a soutenu : «je répondrai à cette question après les législatives. Il sera alors temps de fixer le cap de 2024. En attendant, nous avons du travail, et guère le loisir de nous disperser». A considérer de tels propos, on peut dire que les législatives du 31 juillet sont cruciales pour Macky Sall et ses adversaires.
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