1 milliard “Adiya” de Mbackiyou Faye, 890 millions de Farba
L’homme d’affaires Mbackiyou Faye a remis vendredi dernier, au Khalife Général des mourides un milliard de FCFA en guise d’Adiya (présent), lors de sa visite à Dakar. La semaine d’après, un journal affiche dans sa Une, un vol de 890 millions FCFA chez Farba Ngom, le “griot attitré” du Président Macky Sall.
Des sommes faramineuses, dont l’origine fait débat. De l’avis de Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, si le pays avait des institutions qui fonctionnent on allait appeler les personnes concernées à se justifier de la provenance de ces fortunes.
« Avant-hier vous avez vu un dignitaire mouride donner un milliard. Je pense que si on avait des institutions qui fonctionnent on allait l’appeler pour le demander l’origine de cet argent. Y compris également les 890 millions qu’on dit voler chez Farba Ngom », a déclaré Birahim Seck, ce mercredi, en marge d’un atelier de partage sur l’avant-projet de la loi portant Code de la publicité.
« Aujourd’hui la CREI est étouffée, l’IGE, la Cour des compte nous doivent des rapports. On a étouffé totalement la recevabilité au niveau du Sénégal. Ce qu’on attendait dans l’affaire du vol de 890 millions, ce n’est uniquement pas d’arrêter le présumé voleur de l’argent, mais d’appeler la personne concernée de lui demander l’origine de cet argent. Il aura à se justifier. Reste à savoir si la provenance de l’argent est licite ou illicite », indique-t-il.
Birahim Seck déplore le manque de liberté des corps de contrôle. Il rappelle que le Sénégal a été placée dans la liste grise du GAFI.
A noter qu’en février 2021, le Groupe d’action financière (GAFI) a inscrit le Sénégal sur sa liste grise, indiquant que le pays ne se conformait pas pleinement aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme.
Ce qu’il faut selon Birahim Seck : « c’est faire attention sur les quelques aspects qui peuvent être des risques de financement de terrorisme au Sénégal. Il faut impérativement des institutions fortes pour remédier à ces questions. Et la responsabilité première est du gouvernement ».
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