Diouf Sarr-Dr Fatou Mbaye Sylla

Read Time:3 Minute, 47 Second

Pour ce triste drame, inadmissible survenu à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye a raison de dire que cette fois ci, il espère comme tout le monde, que les sanctions frapperont jusqu’au sommet sans attendre la fin des élections législatives. En tout cas, cet incendie qui a coûté la vie à pas de 11 bébés, est une preuve de l’échec du ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sall et de Dr Fatou Mbaye Sylla, la directrice des établissements publics de santé.

Avouer qu’un court-circuit est à l’origine de l’incendie qui a coûté la vie à pas moins de 11 bébés du service néonatologie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh Malick de Tivaouane, est la preuve que cet établissement de santé n’est pas aux normes. C’est-à-dire que les branchements électriques sont faits de façon informelle comme dans les anciens marchés souvent ravagés en proie à des flammes. Reconnaître que l’incendie qui a provoqué un drame jamais noté dans les hôpitaux du Sénégal, est la conséquence d’un court-circuit, est un aveu d’échec de la part du ministre Abdoulaye Diouf Sarr mais aussi de la directrice des établissements publics de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla. Ils sont les principaux responsables au sommet de la chaine des responsabilités de ce drame. Dans un état normal, s’ils ne démissionnent pas, ils doivent être démis en même temps que les autres éléments de la chaine de responsabilité de la catastrophe survenue à l’hôpital de Tivaouane.

Le peuple réclame des sanctions

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a raison de dire

«j’espère que cette fois les sanctions frapperont le sommet d’un système globalement défaillant sans attendre la fin des élections législatives dans le cadre de petits calculs politiciens». Ce drame, encore une fois de plus, est la preuve que les hôpitaux du pays sont dans le coma. En effet, au moment où les hôpitaux du Sénégal sont atteints, Abdoulaye Diouf Sarr multiplie les voyages, séminaires et colloques à grand frais. Le budget du département qui était de 216 milliards en 2021 est passé à 270 milliards en ce moment mais ne permet pas d’endiguer les problèmes qui restent entiers dans ce secteur. Entre 2020 et 2022, l’Etat du Sénégal a consenti des efforts financiers pour le secteur de la santé. Mais au niveau des établissements publics de santé, les problèmes restent entiers. C’est à cause de cela qu’à Tivaouane, le Khalife Serigne Mbaye Sy Mansour est monté est créneau pour réclamer plus de subvention pour l’hôpital Mame Abdoul Aziz. Il déplorait en même temps que cet établissement de santé soit resté très longtemps au statut de niveau 1 et que même porté au niveau 2, il est resté le même.

Le Khalife de Tivaouane avait vu venir…

Cette année, le budget du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a été arrêté à 270 110 604 494 F CFA en autorisations d’engagement et 235 996 717 777 F CFA en crédits de paiement. Contrairement en 2021, ou le budget était à 216 milliards de F CFA, il a été revu à la hausse avec une augmentation de 20 milliards de F CFA. Dans ce budget, le programme de Protection sociale est arrêté à 3 211 066 078 F CFA. Les crédits pour l’action sociale sont passés de 346 985 000 FCFA à 701 718 675 FCFA, soit une hausse de 354 730 675 F CFA.

Malgré tout cela, le secteur de la santé est toujours dans un profond coma. Sinon comment comprendre qu’un service pédiatrie d’un hôpital prenne feu à cause d’un court-circuit. Les branchements y sont-ils clandestins ? Est-ce réellement un court-circuit qui a l’origine du drame de Tivaouane ?. En dehors de cet hôpital, Idrissa Pouye ex Cto se retrouve le plus souvent avec un problème de scanner . Le Dantec qui fait l’objet d’un plan récent d’urgence de réhabilitation, est resté pendant des années comme un mouroir. Au Sénégal, la défaillance du système de santé est perceptible à tous les niveaux. Si les performances du système de santé Sénégalais étaient mesurées à l’aune de la fréquence des séminaires et colloques, on serait au- devant. S’ils ne sont pas à l’étranger pour des rencontres, Diouf Sarr et ses directeurs qui sont souvent en conclave à Dakar ou Saly symbolisent les visages de l’échec du système de santé Sénégalais.