Dissolution du parlement de la Guinée-Bissau
Le président bissau-guinéen a mis à exécution sa menace de dissoudre le Parlement. « La crise politique qui a remis en cause les liens institutionnels normaux entre les organes de souveraineté est aujourd’hui évidente », a dit lundi Umaro Sissoco Embaló dans une déclaration, invoquant « des divergences persistantes et ne pouvant être résolues. » « Avec cette crise politique, le capital confiance entre les organes de souveraineté est épuisé », a-t-il insisté.
« Après avoir entendu le président de l’Assemblée nationale populaire (Cipriano Cassama, qui dirigeait jusqu’à présent l’ANP élue en mars 2019, ndlr), les partis politiques représentés au Parlement et le Conseil d’État, j’ai pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale populaire de la 10ème législature et d’avancer la tenue des élections législatives », a poursuivi Umaro Sissoco Embaló, au pouvoir depuis février 2020. J’ai décidé de redonner la parole aux Guinéens pour que cette année encore ils puissent choisir librement dans les urnes le Parlement qu’ils souhaitent avoir. »
Des élections anticipées le 18 décembre
Connu pour son style « cash », que ses opposants jugent trop abrupte, le président a également affirmé que les députés avaient transformé l’ANP en un « espace de guérilla » et de « conspiration ». Les tensions étaient vives entre le Parlement et la présidence. Parmi les principaux sujets de discorde, la volonté d’Umaro Sissoco Embaló de réformer une Constitution accordant de nombreuses prérogatives à l’Assemblée. De prochaines élections législatives doivent avoir lieu le 18 décembre. Le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam restera à son poste d’ici là, assure une source à la présidence.
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