Armée française au Niger
Pour ménager son opinion publique, la présidence nigérienne a décidé de porter la question de la présence des forces étrangères devant le Parlement.
A l’heure où la France prépare le transfert du Mali au Niger d’une partie de son dispositif de lutte antiterroriste au Sahel, l’opération « Barkhane », un événement a laissé de vilaines traces. Y compris chez Mohamed Bazoum, pourtant l’un des plus chauds partisans d’une coopération « totalement décomplexée » avec Paris. A Niamey, le président nigérien avait confié le 2 avril regretter des « déclarations déplacées » de la ministre française des armées, Florence Parly, après que des soldats français eurent tiré sur de jeunes manifestants nigériens – trois sont morts – qui bloquaient, à Téra, le passage d’un convoi de ravitaillement de « Barkhane » en novembre 2021.
Le convoi parti d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, devait rejoindre Gao, au Mali. Il avait d’abord été bloqué et caillassé à Kaya, dans le centre du Burkina Faso, avant de reprendre sa route quelques jours plus tard et d’être de nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l’ouest du Niger. « Le dialogue était engagé avec les manifestants pour lever le barrage. Mais un jeune capitaine français a voulu faire passer le convoi en force. C’était une erreur », explique une source de la présidence.
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