Atletico
Éliminé par Manchester City (0-1, 1-1), lors des quarts de finale de la Ligue des Champions, l’Atletico Madrid a fait dans la caricature durant cette double confrontation. Diego Simeone n’a d’ailleurs pas hésité à se poser en défenseur du travailleur besogneux pour justifier sa tactique face au champion d’Angleterre.
Diego Simeone a perdu son pari contre Pep Guardiola
L’Atletico Madrid va devoir patienter pour remporter sa première Ligue des Champions. Outsider, le champion d’Espagne n’est pas parvenu à contourner la solide défense de Manchester City (0-1, 0-0).
Après avoir inventé un 5-5-0 à l’Etihad, Diego Simeone a vu ses joueurs évoluer à la limite de l’acceptable au Wanda Metropolitano. Des gestes rudes sur le terrain, des échauffourées dans le tunnel menant aux vestiaires, la formation espagnole a fait dans la caricature, mercredi.
Labeur, fierté et lexique
Au terme de la partie, l’entraîneur argentin n’a pas hésité à défendre son style de jeu qui ne plaît clairement pas à tout le monde. Avec toujours la même rengaine : flatter le public local, qui n’oubliera jamais les années de galères avant son arrivée. «J’ai des priorités dans la vie. La première est de gagner. Ensuite, c’est d’être fier de ce que nous faisons. Nous avons une base de supporters extraordinaire, qui a poussé l’équipe. (…) Je suis fier de ce qu’est l’Atletico. Nous nous sommes battus, nous avons nos méthodes, peut-être bonnes, mauvaises ou détestées, mais nous avons lutté. Ces joueurs y sont parvenus» , a fait savoir El Cholo en conférence de presse.
Le manager sud-américain est allé encore plus loin dans sa démonstration en réinventant la lutte des classes : l’Atletico serait ce travailleur besogneux à l’intellect limité tandis que Manchester City, représenté par Pep Guardiola, le penseur, serait ce vilain bourgeois qui mépriserait les petites gens, lui qui avait parlé d’une «tactique préhistorique» à l’issue du match aller. «Je n’ai pas de raison de donner une opinion ou de dire si quelqu’un parle mal ou bien. Les personnes très intelligentes avec un grand lexique peuvent, avec des mots élogieux, vous mépriser. Nous, qui avons moins de lexique, ne sommes pas si bêtes» , a poursuivi l’ancien milieu de terrain.
Et pourtant, Simeone a une Ferrari entre les mains…
S’il garde une cote toujours aussi élevée auprès des fans colchoneros, Simeone a fini par lasser de nombreux observateurs et amoureux du football avec son disque rayé, lui qui s’était rendu sympathique à ses débuts avec une équipe bien moins talentueuse. Mais avec des joueurs comme Luis Suarez, Antoine Griezmann, Joao Félix, Angel Correa, Koke, Marcos Llorente, Thomas Lemar, Yannick Ferreira Carasco ou encore Geoffrey Kondogbia, un budget proche des 450 millions d’euros et un statut de champion d’Espagne, le discours n’est plus audible. Surtout venant de l’entraîneur le mieux payé du monde avec un salaire annuel brut qui dépasse les 40 millions d’euros…
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