Apport politique à Macky

Les résultats issus des dernières élections locales par les partisans de Rewmi pour le compte de Benno ne sont pas sans effet sur le plan de Idrissa Seck pour la succession de Macky Sall.  C’est en effet en secret de polichinelle qu’en rejoignant le camp présidentiel, le président de Rewmi avait un plan d’opa sur  Benno à travers une fusion de son parti avec l’Alliance pour la République. En clair, après avoir surpris l’opinion nationale et internationale avec son ralliement à la majorité présidentielle, Idrissa Seck qui  a pris le poste de Mimi Touré, travaillait à la fusion de Rewmi avec l’Apr. La finalité de cette fusion étant la mise en place d’un grand parti présidentiel.

En effet, avec cette fusion,  un véritable coup de théâtre politique se profilait. La conséquence directe de cette fusion de l’Alliance pour la République  et le Rewmi, en plus d’accoucher un un grand parti présidentiel,  allait le structurer comme suit :  Macky Sall  Président,  Idrissa Seck, vice-Président. C’est d’ailleurs cela, qui explique la réticence de Macky Sall  à  une loi qui empêche le Président de la République  d’exercer en même temps, la fonction de chef de parti politique. Macky Sall devant diriger lui-même ce grand ensemble présidentiel. Ça devait être  une gargantuesque coalition présidentielle avec comme mission de valider la candidature de Macky Sall à un troisième mandat en 2024.

La fusion des deux partis politiques avec d’autres formations de BBY, avait pour but de rendre la mouvance présidentielle plus forte face à une opposition qui a du mal à rassembler toutes ses forces. L’intérêt de Idrissa Seck dans cette grande coalition, c’est que au cas où la candidature de Macky Sall pour un 3^ème mandat ne passerait pas, il deviendrait le plan  B de mouvance présidentielle.  Mais ce plan  n’a pas résisté à la réalité des locales.  Si dans la galaxie présidentielle, l’idée de la fusion Apr—Rewmi n’a pas rencontré de résistance de la part des faucons, c’est parce qu’on croyait encore à la popularité de Idrissa Seck qui est sorti 2^ème à la présidentielle de 2019. Mais les locales ont carrément démontré le contraire. Lorsqu’au soir du 22 janvier dernier, le palais émettait des doutes sur Thies,  Idrissa Seck rassurait que cette ville  était sa forteresse.

Envoyé  à la retraite politique par l’opposition, le président de Rewmi ne se résigne pas pour autant.  Idy qui ne s’avère pas vaincu entame une campagne de reprise en main de son parti. En reste t-il beaucoup de cette formation dont le fondateur a été incapable de gagner son bureau  de vote ?

En tout cas du côté de ses alliés, ils ont fini de se rendre compte de son poids politique réel . Et du fait qu’ils sont convaincus qu’Idy ne leur sera pas d’un grand apport au législatives du 31 juillet 2022 encore moins pour la prochaine présidentielle, ils n’ont plus le même regain d’intérêt avec lui qu’avant les locales. En d’autres termes,, l’Apr n’a plus intérêt à se fusionner avec sa formation politique Rewmi.