Législatives du 31 juillet 2022
Le chef de l’État, Macky Sall, ne veut pas de listes parallèles aux élections législatives qui se tiendront le 31 juillet prochain. Sur ce point, il a été intransigeant avec ses responsables de Kédougou et de Tambacounda, en déplacement dans l’Est du pays. « Les résultats, il faut savoir les lire, leur a-t-il dit. Parce que même si c’est vrai que la plupart d’entre vous ont gagné, ils n’ont pas gagné avec une majorité absolue. Or, si nous voulons assurer une majorité lors des élections législatives, il faut qu’on ait au moins plus de 50% dans chaque département. Au moment où Matam et Podor sont respectivement à 96%, 95%, Tambacounda doit au moins viser les 70%. Et je vous assure que si vous vous réunissez, vous pouvez le faire. Mais avec la division que j’ai vue ici, vous ne pouvez rien construire. Dans ces conditions, même si vous obtenez des victoires, celles-ci ne seront pas belles. »
Au sujet des divergences, Me Sidiki Kaba s’est plaint devant lui de l’attitude de Mamadou Kassé qui, dans une résolution signée de sept maires dans le département et qui se sont mués en collectif, passe depuis quelques temps pour le patron de Tambacounda. Les sept maires qui disent se ranger derrière Kassé, l’ont réaffirmé devant le patron. Dans son arbitrage, Macky Sall a convoqué le droit d’ainesse, demandant aux uns et aux autres de savoir raison garder et de donner à Sidiki Kaba le respect dû à son âge.
Le président Sall a même dépêché des missions, pour faire entendre son message de remerciements et de remobilisation des troupes, dans les 46 départements du pays. Si à Bignona, qui avait présenté seize listes parallèles aux dernières élections municipales et départementales, le député Abdou Mbow par ailleurs porte-parole adjoint de l’APR et premier-Vice président de l’Assemblée nationale a obtenu des engagements, à Mbacké, la rencontre entre les émissaires, le ministre Samba SY et l’avocat Ousmane Seye, et les responsables locaux, s’est terminée en queue de poisson.
Des querelles de leadership ont miné la rencontre. Du coup, Samba SY a lu le message du chef de l’État dans une atmosphère électrique : « une étude approfondie, une évaluation des différents résultats, faire le point de nos forces et faiblesses, revenir plus fort et enregistrer de grands succès. » Il a, en outre, fustigé les listes parallèles qui ont affaibli la coalition. Car, a-t-il estimé, la victoire est assurée si l’ensemble de ces listes s’étaient unies. « Nous qui sommes de la majorité présidentielle avons intérêt à unir nos forces. C’est cela la raison de la présence des émissaires dans les différentes localités du pays. Il (le président de la coalition BBY) demande aux responsables et aux militants de faire preuve de disponibilité et d’ouverture », a-t-il déclaré.
A Tivaouane, le directeur des Structures de l’Alliance pour la République (APR), le ministre d’État, Mbaye Thiam, a aussi appelé à « la consolidation de BBY. » A la tête d’une délégation dont le ministre Néné Fatoumata Tall et le deuxième Questeur de l’Assemblée nationale, Awa Niang, s’est appesanti sur l’unité, le consensus et l’occupation du terrain politique, pour demander aux responsables locaux de la mouvance présidentielle à se donner la main car « il est impossible de penser à des listes parallèles aux législatives. » Selon lui, ce choix devra être respecté par tous.
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