Application de la baisse des prix sur le marché
La conjoncture internationale, notamment engendrée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis le 24 février dernier, continue de provoquer la flambée des prix sur les marchés internationaux. Dans un tel contexte, l’Etat du Sénégal multiplie ses stratégies, de concert avec les acteurs concernés, pour atténuer le choc et garantir la disponibilité des produits de première nécessité à des coûts à la portée des populations.
« En ce qui concerne les mesures et les propositions qui ont été faites et acceptées par les commerçants, il s’agissait, sur le riz, de permettre à ceux qui avaient dédouané un stock assez consistant de 25 mille tonnes, de leur apporter un appui sous forme d’avoir pour qu’ils puissent passer tout de suite à l’application des nouveaux prix, au niveau import, demi-gros et au niveau du détail », a expliqué Oumar Diallo, hier.
Le directeur du commerce intérieur qui rencontrait les commerçants et industriels a indiqué, concernant l’huile végétale raffinée, qu’« il y avait une importante quantité (du produit) en bidon de vingt litres qui avait été dédouanée et était dans les dépôts ».
C’est pourquoi dit-il, « l’État a aussi décidé de faire un effort d’appui à travers un avoir sur les frais de dédouanement qui avaient été supportés par ces produits-là, et qui concernaient une quantité égale à 313 conteneurs ». Ceci, ajoute M. Diallo, a permis d’avoir un niveau de prix accepté, pour le gros, demi-gros, et détail, par les importateurs et par les distributeurs, pour pouvoir écouler cette production-là, en respectant les nouveaux prix de l’huile qui ont été fixés ».
L’objectif est de garantir un niveau d’approvisionnement suffisant sur les six prochains mois. Comment le faire ? D’abord, dit-il, sur les ondes de la Rfm, il faut rassurer ceux qui vont aller chercher cette marchandise (les importateurs et les industriels) par rapport au prix qu’on pratique sur le marché national. Ensuite il déclare qu’il faut les rassurer par rapport aux conditions (notamment sur les droits de douanes) dans lesquelles les produits vont accéder au Port et entrer dans le marché national.
Enfin, M. Diallo souligne l’importance de mettre en place un stock de sécurité. « Nous allons essayer de stocker le maximum de produits dont on a besoin pour qu’on n’ait pas à souffrir des contextes internationaux défavorables dans les six prochains mois.
Même si d’autres propositions « concrètes » sont attendues afin « de garantir un approvisionnement correct du pays pour une période allant au-delà de six mois », le ministère du commerce et des Petites et moyennes entreprises s’est réjoui du fait « que les industriels, les commerçants se soient engagés résolument à pouvoir procéder immédiatement à l’application des prix et à faciliter leur applicabilité sur le terrain ».
Des sanctions contre les contrevenants
Tout contrevenant, selon nos confrères de emedia.sn, s’expose à des poursuites dont une sanction pécuniaire (amende financière) ou à la saisie de sa marchandise, pour pratique illicite de prix. En cas de récidive, ce commerçant sera déféré devant le procureur de la République.
Le consommateur, maillon « important » de cette chaîne, est appelé à « porter la réclamation » devant les services compétents décentralisés au niveau de chaque département, en cas de manquements constatés.
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