2021

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La covid-19 a perturbé les échanges mondiaux en 2020, et les flux d’IDE ont enregistré un recul historique. Si une forte hausse a été notée en 2021, avec la région subsaharienne comme le principal moteur de la croissance africaine (200% contre -13% pour le Maghreb),  la CNUCED relève néanmoins des risques.

Au cours de l’année 2021, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique ont enregistré une croissance de 147%. C’est ce qu’indique la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son nouveau rapport sur les investissements étrangers dans le monde.

D’après l’institution, le continent a enregistré 97 milliards $ d’IDE l’année dernière contre 39 milliards $ un an plus tôt. D’un continent à l’autre, cette évolution est la deuxième plus forte après celle de l’Europe où le flux d’IDE a enregistré une hausse de 1450%.

En comparant les différentes régions du continent, on remarque que cette importante hausse a été portée par l’Afrique subsaharienne. En effet, le flux d’investissements étrangers à destination de la région est passé de 29 milliards $ en 2020, à 88 milliards $ l’année suivante, soit une croissance de 200%. L’Afrique du Nord quant à elle a enregistré une baisse de son flux d’IDE. Celui-ci est passé de 10 milliards $ à 9 milliards $ (-13%).

« La plupart des bénéficiaires sur le continent ont connu une hausse modérée des IDE ; le total pour la région a plus que doublé, gonflé par une seule transaction financière intra-entreprise en Afrique du Sud au second semestre 2021 », indique la CNUCED.

Pour rappel, la covid-19 a perturbé les échanges mondiaux au cours de l’année 2020, entraînant un arrêt brutal des projets d’investissements en Afrique notamment. Malgré le déploiement de vaccins contre la maladie, le continent noir a eu du mal à rebondir au même titre que les pays européens ou d’Amérique du Nord, en raison de la difficulté d’accès aux sérums, qui a retardé sa campagne de vaccination et donc sa reprise économique. Dans un rapport publié fin 2021, la CNUCED a ainsi indiqué qu’en dehors de l’Océanie, l’Afrique est le continent où les IDE ont le moins progressé dans le monde, au cours de la première moitié de l’année 2021.

Si sur l’ensemble de l’année le continent a finalement remonté la pente, la CNUCED souligne néanmoins la persistance de certains risques qui pourraient freiner la reprise des IDE. « La durée prolongée de la crise sanitaire, avec de nouvelles vagues successives reste un risque majeur. Le rythme des vaccinations, en particulier dans les pays en développement, et la vitesse de la mise en œuvre des mesures de stimulation des investissements en infrastructures restent d’importants facteurs d’incertitude » indique l’institution. Et d’ajouter : « d’autres risques importants, notamment les goulets d’étranglement au niveau de la main-d’œuvre et de la chaîne d’approvisionnement, les prix de l’énergie et les pressions inflationnistes affecteront également les résultats ».

Notons qu’au plan mondial, les IDE ont grimpé de 77%, atteignant les 1650 milliards $ contre 929 milliards en 2020.

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