700 et 2619 milliards
La direction générale des impôts et domaines a rapporté pour l’année 2019 1619 milliards au trésor public tandis que la douane a versé 1000 milliards en 2020. Si de telles mannes n’ont pas réussi à faire sortir les populations de la pauvreté, les 700 milliards du pétrole et du gaz par an, le pourront-ils ?
Dans un PPTE (pays pauvre très endetté) comme le Sénégal, 700 milliards de plus par an ne sont pas une mince affaire pour le trésor public, mais ils y retrouvent dans les caisses des sommes plus consistantes apportées par les impôts et la douane. En effet, pour l’année 2019, la direction générale des impôts et domaines a récolté des recettes d’un montant de 1619 milliards. L’année suivante, soit en 2020, malgré la pandémie de covid 19, la douane a fourni au trésor public, la somme de 1000 milliards. En récoltant une telle somme, la douane relevait le défi qui leur a été lancé de rassembler 1000 milliards. Pour la Dgid, la bagatelle de 1619 milliards remise dans les caisses de l’Etat, est une preuve que le Sénégal a une bonne politique de recette budgétaire. Face aux 1619 milliards des impôts, le ministre de tutelle n’avait pas manqué de déclarer : «Je rends un hommage mérité au directeur général des Impôts et domaines et à l’ensemble du personnel pour cette performance exceptionnelle qu’il convient de consolider, mais surtout d’amplifier». Si ces recettes de la Dgid ajoutées à celles de la douane ont contribué en une bonne partie, à asseoir le budget du pays, elles n’ont pas impacté de façon significative sur le recul de la pauvreté. Si ces 2619 milliards n’ont pas permis de faire reculer la pauvreté au Sénégal, il sera difficile que les 700 milliards du pétrole et du gaz le fassent. En tout cas, s’agissant de ressources énergétiques, leur découverte dans des pays comme le Congo( qui est membre de l’Opep,), la Guinée équatoriale, le Vénézuela, n’a pas empêché les populations de continuer à souffrir de la pauvreté. Dans un pays comme
L’Angola, devenu le premier pays africain exportateur de pétrole, la population reste extrêmement pauvre. Chaque jour dans ce pays, des millions de pétrodollars affluent dans les caisses de l’Etat angolais. En dépit de cette manne, largement consacrée à la reconstruction du pays, une immense pauvreté persiste et l’opacité des comptes publics alimente les soupçons de corruption.
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