Rencontre Assimi Goïta-Emmanuel Macron lundi
Des sources médiatiques ont confirmé la tenue d’une prochaine rencontre entre les présidents Assimi Goïta et Emmanuel Macron. Elle se tiendra à Bamako, et sera l’occasion pour les deux dirigeants d’enclencher une désescalade, après plusieurs mois de tensions.
Le président français Emmanuel Macron va se rendre à Bamako pour rencontrer son homologue Assimi Goïta , apprend-on de sources médiatiques.
La rencontre annoncée pour le lundi 20 décembre prochain intervient en pleine dégradation des relations franco-maliennes. Depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Goïta, Paris n’a cessé d’émettre des réserves concernant l’organisation de la Transition au Mali.
Pour rappel, les autorités françaises ont vivement condamné le deuxième coup d’Etat mené par Assimi Goïta et remis en cause la crédibilité du nouveau pouvoir, tout en appelant au respect des engagements pris par l’ancienne Transition dirigée par Bah N’Daw, prévoyant des élections pour février 2022. Suite à l’annonce de l’impossibilité de respecter cette échéance, Paris a soutenu les sanctions prises par la CEDEAO et l’Union africaine contre l’actuel régime.
A cette situation se sont ajoutées les dissensions concernant la lutte contre le terrorisme et le rapprochement russo-malien. Accusée par le Premier ministre malien, Choguel Maïga, d’avoir « abandonné le Mali en plein vol » après sa décision de mettre fin à l’opération Barkhane, l’Elysée s’est toujours défendue de vouloir se retirer définitivement du théâtre malien et parle plutôt d’un « redéploiement » de ses forces.
D’un autre côté, Paris accuse les autorités maliennes de vouloir faire appel à des mercenaires proches de la Russie pour mener la lutte contre le terrorisme. Bamako n’a jamais confirmé cette information, rejetant toute ingérence dans les affaires de l’Etat et réaffirmant sa pleine souveraineté dans le choix de ses partenaires internationaux.
Face-à-face, Emmanuel Macron et Assimi Goïta auront donc l’occasion d’échanger sur tous ces dossiers urgents, au moment où « le sentiment anti-français » semble n’avoir jamais été aussi important au Sahel, comme en témoignent les récentes manifestations appelant à bloquer les convois militaires français au Niger et au Burkina Faso.
Bien qu’elle soit loin de suffire pour aplanir définitivement les tensions entre les deux parties, la rencontre représente, selon plusieurs observateurs, une avancée majeure pour trouver un terrain d’entente par la voie diplomatique.
Notons également que la visite du président Macron intervient alors que les soldats français se sont déjà retirés des villes maliennes de Kidal, Tessalit et Tombouctou.
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