Occupation du terrain politique au Fouta
Mamoudou Sy-Pastef Matam est d’accord en déclarant « l’opposition est en train de gagner du terrain au Fouta »
Mamoudou Sy, professeur d’Histoire et Géographie au lycée Fadel Kane et Chargé de la massification du Pastef dans la localité.
Matam, et le Fouta, sont souvent decrits comme Le « titre foncier » du président Sall. Est-ce à dire que l’opposition n’a aucune chance d’y exister?
Le Fouta a compris que le régime de Macky utilise la fibre ethnique pour les maintenir dans la misère. C’est pourquoi de plus en plus, l’Opposition est en train de gagner du terrain au Fouta. Elle a des lendemains meilleurs devant elle au Fouta.
Au vu de la dernière élection de 2019, le Pastef se présente comme le principal parti de l’opposition. Pouvez-vous nous dire dans quelles localités vous êtes leaders?
Évidemment, le pastef est le principal parti de l’opposition au Fouta. Le parti dirigé par Ousmane Sonko est bien présent dans certaines localités tels que Bokidiawé Nabadji , Matam où les résultats aux dernières élections ont été plus importants. Mais présentement, le parti étale ses tentacules dans toutes les communes du département de Matam. Si les listes Yewwi Askan wi passent l’étape des contentieux, le Sénégal sera surpris de constater que pastef car, c’est le parti qui est presque partout dans la région, va remporter certaines localités du Fouta. Nous avons de fortes chances à Bokidiawé et Orefonde notamment.
Étant donné la réalité politique du terrain, n’est-ce pas utopique que de vouloir briguer des collectivités territoriales à Matam?
Chez les patriotes, l’utopie n’existe pas. Nous savons que BBY s’est tirée une balle au pied en laissant Farba Ngom dicter ses désirs aux autres leaders de la coalition militants hors du Bossea. Les populations des autres communes notamment Thilogne, Bokidiawé, Dabia, Matam et Ogo pour ne citer que ces localités sont très remontées contre cette attitude du griot du président. Pastef compte prendre la balle au rebond et exploiter ce boulevard ouvert par Benno pour gagner certaines localités dans la région en général et dans le département en particulier.
A part Matam ville, est-ce qu’il vous arrive de dérouler des activités dans les villages et hameaux comme le parti au pouvoir? D’ailleurs est-ce qu’on perçoit votre message en dehors de la ville?
Bien évidemment que le parti déroule ses activités en dehors de Matam. Dans toutes les communes du département, nous avons des sections communales et des cellules de quartiers et de villages. Ce n’est pas le hasard si Matam fait partie des 7 régions où le président Sonko a pu bénéficier de plus de 2000 signatures valables lors des épreuves du parrainage en 2019. Cependant, le travail reste à parfaire car en politique, il ne faut jamais baisser les bras.
On note une adhésion des jeunes à la cause de votre parti. Qu’en est-il avec les autres couches de la population notamment les femmes?
La jeunesse voit en Sonko le prototype du patriote à l’image de Thomas Sankara. Son discours et son parcours expliquent la forte adhésion de la jeunesse du Fouta en particulier pour soutenir le Projet de Pastef.
Quant aux femmes, nous devons faire preuve de beaucoup de pédagogie et patience pour qu’elles comprennent les enjeux liés à la gestion de nos États. Mais nous avons espoir que la mayonnaise est en train de prendre. Quand un peuple ne veut plus d’un régime, les femmes sont les premières en sanctionner le jour du vote. Cette situation nous allons bientôt la vivre dans notre pays. Les femmes seront aux premiers rangs pour élire le meilleur profil c’est-à-dire le Président Ousmane Sonko en 2024.
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