Après le conseil supérieur
Les affectations tant attendues dans le secteur de la justice ont été entérinées par le Conseil Supérieur de la Magistrature, en sa session du 23 novembre 2023. Si les mutations et nominations de magistrats semblent ne pas déplaire à l’Union des magistrats du Sénégal qui ne les a pas déplorées, elles interviennent au moment où des dossiers brûlants comme celui D’Adji Sarr contre Sonko, Ndiaga Diouf contre Barthélémy, celui des députés impliqués dans l’affaire du trafic de visa et de celui de Bougha, attendent d’être diligentés.
La session du conseil supérieur de la magistrature, tant attendue par les magistrats, qui s’est tenue au palais de la République, n’a pas soulevé de réactions de la part de l’Union des magistrats du Sénégal. ( Ums). Si cette instance qui défend les intérêts moraux et matériels des magistrats n’a pas déploré les décisions du conseil, c’est parce qu’elle les trouve dans l’ensemble, bonnes. En tout cas, à part le cas du juge, Souleymane Télicko qui a quitté la présidence d’une chambre à la Cour d’appel de Thies pour celle d’une chambre à la Cour d’appel ( virtuelle) de Tamba, les propositions faites par le ministre de la justice n’ont pas été critiquées par les magistrats.
Pour le cas de Téliko, il ne part pas à Tamba car cette cour d’appel n’est pas encore installée. Autrement dit, Il sera dans une sorte de congé continu en attendant la mise en place de cette Cour. Une autre preuve que les décisions de la session du 23 novembre 2021 du Conseil supérieur de la magistrature ne sont pas mal accueillies, de passage à l’Assemblée nationale hier, le ministre de la justice, Me Malick Sall a été félicité par les députés pour ses choix mais surtout pour avoir selon ces mêmes députés, respecté les engagements qu’il avait pris devant eux lors de son passage pour le vote du budget de son département ministériel.
En effet, si beaucoup de mois se sont écoulés entre la tenue de la dernière session et celle du 22 novembre 2021, on peut retenir que les décisions qui ont été prises vont contribuer au bon fonctionnement du service public de la justice. Le procureur serigne Bassirou Guèye qui a fait 8 ans à la tête du parquet de Dakar est remplacé par Amady Diouf. P
our avoir passé un temps trop long au parquet de Dakar, serigne Bassirou Guèye était devenu trop exposé. S’y ajoute que dans des postes du genre, le fait que son occupant n’y dure pas, peut être une bonne chose pour la justice. L’autre importante nomination concerne le poste de doyen des juges. Samba Sall qui est décédé en avril dernier et qui est remplacé par Omar Maham Diallo. Autant dire qu’avec la tenue de cette session, des dossiers qui dormaient dans les tiroirs vont devoir avancer. C’est le cas de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko qui est pendante devant le bureau du doyen des juges et qui avait été confiée au juge du 2ème cabinet.
L’arrivée de Maham Diallo au poste de Dji, devra consacrer la diligence rapide de cette affaire afin que Sonko et Adji Sarr, sachent à quoi s’en tenir. Il ya aussi l’affaire Ndiaga Diouf tué par Barthélémy Diaz devant la mairie de Mermoz. Pour cette affaire qui a été jugée en première instance, elle a atterri devant la Cour d’appel par la volonté de Barthélémy Diaz qui avait fait appel. L’autre affaire qui attend est celle du trafic de passeports diplomatiques qui implique les députés Boubacar Biaye et Mamadou Sall. Ce dossier qui est suivi de très près par l’opinion, est diligenté par la Division des investigations criminelles qui n’attend que le signal de la justice pour entendre les députés dont les immunités ont été levées. L’affaire Boughazéli qui a obtenu une liberté provisoire est toujours en suspens.
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