Bonne gestion des affaires publiques
Un gouvernement de technocrates, apolitiques, suppose des ministres qui travaillent sans aucune posture politicienne. Non seulement, ils n’auraient plus besoin de descendre sur le terrain pour draguer l’électorat au profit de leur mentor, mais ils n’auraient guère besoin d’un quelconque poste électif.
Du coup si tel est le cas, ils pourraient bien travailler sans aucune pression vis-vis de la clientèle polititique. Un attelage gouvernementapolitique pourrait être composé de technocrates, qui auront la lourde tâche de satisfaire la demande sociale de façon régalienne. Ce serait difficile sous nos cieux. Mais ça posera les jalons d’un gouvernement plus soucieux de l’intérêt général car avec des ministres et hauts fonctionnaires politiciens, les partisans du camp au pouvoir sont souvent les premiers servis. Les cadres qui ne voudront servir les intérêts du prince sont aussi mis à l’écart au moment de la distribution des postes. Le clientélisme politique étant une réalité sous nos cieux, la posture de politicien lie les ministres aux militants. La preuve, une fois nommé ministre, presque tous tentent de se tailler une base politique pour mieux asseoir leur avenir politique.. La forte politisation du gouvernement qui s’est répercutée à tous les niveaux de l’administration fait que les directeurs généraux, directeurs, fonctionnaires de haut niveau et à des postes stratégiques sont obligés de se jeter en politique et de postuler à des postes électifs.
Si l’implication des ministres et hauts fonctionnaires en politique permet au président de la République de se tailler une majorité à l’assemblée nationale et à contrôler le maximum de collectivités territoriales, poussée à outrance, elle peut mener au favoritisme, au népotisme et à tous sortes de comportements en violation des missions qui leur sont assignées.
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