PSG – Lille
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Au PSG, c’est le talent qui continue de parler. Une fois encore copieusement chahuté par Lille, le club de la capitale a trouvé le moyen de s’en sortir grâce à deux étincelles signées Angel Di Maria (2-1). Passeur décisif puis buteur, l’Argentin a permis de renverser une situation bien compromise à la base, tant les Dogues ont été solides pendant une bonne partie du match. Sur le fil, Paris reprend sa marche en avant en championnat tandis que ce résultat sera forcément frustrant pour Lille, qui a touché la victoire de près.
Une période avec un visage inquiétant. Une période pour inverser la tendance. Voilà comment on pourrait résumer la prestation du PSG face à Lille, pour un choc entre le champion de France en titre et son probable successeur. Privés de Kylian Mbappé et de Marco Verratti, les hommes de Mauricio Pochettino ont d’abord eu du mal à exister face à des Dogues qui avaient les crocs. Trop coupé en deux, le PSG a fait face à une équipe solide derrière et très intelligente devant. Et les Lillois n’étaient pas là pour subir, en témoigne l’arrêt de Gianluigi Donnarumma face à Burak Yilmaz, presque d’entrée de match (1re). Derrière, les Lillois ont réalisé un pressing intéressant.
Paris dépassé en première période
L’ouverture du score est venue d’un mouvement lillois très bien construit, avec du jeu sur la largeur pour trouver un espace dans lequel s’est engouffré Burak Yilmaz. Ce dernier n’avait alors plus qu’à éliminer Thilo Kehrer et à servir Jonathan David, auteur de son huitième but de la saison en Ligue 1 (0-1, 31e). Face à l’absence d’une vraie réaction parisienne, Lille a eu des munitions franches pour faire le break. Mais David a buté sur Donnarumma (47e), Burak a été devancé par Presnel Kimpembe (47e), Donnarumma a encore écoeuré Burak (57e) et David a tiré au-dessus (57e). Deux double occasion qui laisseront des regrets dans les têtes lilloises.
Di Maria super-héros, Neymar super lieutenant
Car, bien entendu, Paris a trouvé le moyen de s’en sortir. La lumière n’est pas venue de Mauro Icardi, qui a remplacé Lionel Messi à la pause. L’attaquant argentin a loupé deux buts dans autant de positions qu’il affectionne (73e, 85e). Le salut du PSG est lié à un changement tactique (passage à trois derrière, comme face au RB Leipzig en Ligue des Champions) et, surtout, à un homme. Angel Di Maria, bien aidé par un Neymar très inspiré, a sorti son costume de sauveur pour empêcher son équipe de sombrer. Grâce à une louche techniquement parfaite, il a offert un caviar à Marquinhos, oublié au second poteau (1-1, 75e). Il a ensuite profité d’une subtile déviation dans le bon tempo de Neymar, sur un une-deux techniquement très abouti, pour mettre le PSG devant au tableau d’affichage (2-1, 88e).
A l’arrivée, on n’a pas vraiment envie d’être Mauricio Pochettino, plus que jamais en face d’un casse-tête compliqué à résoudre. Son équipe semble jouer mieux avec trois défenseurs, une contrainte tactique qui l’obligerait à sacrifier l’un des quatre fantastiques de devant. Malgré tout,ces balbutiements n’empêchent pas le PSG d’être largement en tête du championnat, avec provisoirement 10 points d’avance sur Lens, son dauphin. Pour Lille, Jocelyn Gourvennec doit retenir la prestation plus que le résultat : avec un tel état d’esprit, Lille devrait être en mesure d’enchaîner les succès et en finir avec cette entame de saison très poussive. Les Dogues sont aujourd’hui onzièmes et la gueule de bois après le titre de champion de France a suffisamment duré.
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