Renforcement de son autonomie dans la formation des officiers militaires
L’armée malienne lutte contre des terroristes sur son territoire, depuis près de neuf années. Face au peu de résultats obtenus, le pays souhaite adopter un nouveau plan : créer une école de guerre et fournir une formation plus adaptée à ses soldats sur place.
Le Mali veut se doter d’une école de guerre. L’annonce a été faite par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, dans son adresse à la nation, à l’occasion du 61e anniversaire du pays.
Selon le chef de l’Etat, le Mali voudrait ainsi acquérir la capacité de fournir lui-même une « formation de haut niveau aux officiers supérieurs de la chaîne de commandement. Cette école permettra de doter les forces de défense et de sécurité d’un outil efficace de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques. Une expertise indispensable pour faire face aux défis et enjeux liés à la planification et à la conduite des opérations », a-t-il indiqué.
En proie à une situation sécuritaire particulièrement instable dans ses parties nord et centre-nord, le Mali à l’instar des autres pays du Sahel, fait face à des attaques terroristes depuis la fin de la rébellion touarègue, en 2012. Une situation qui place le pays ouest-africain en première ligne dans la lutte contre le terrorisme.
Pour pallier les difficultés rencontrées par l’armée nationale, le pays est soutenu depuis le début de sa guerre contre le terrorisme, par plusieurs milliers de soldats français de l’opération Barkhane et près de 12 000 Casques bleus. Cependant, leur inefficacité à mettre fin à la crise sécuritaire pousse les autorités à redoubler d’efforts pour l’amélioration des capacités de sa chaîne de commandement militaire, surtout dans un contexte de redéploiement de l’aide militaire française dans le pays.
Pour le gouvernement de Transition, l’objectif à long terme est d’avoir une armée autonome capable de faire face à tous les défis sécuritaires.
Rappelons que depuis plusieurs semaines, la junte militaire est au cœur d’une polémique en raison d’un présumé accord conclu avec le groupe de mercenaires russes Wagner pour la formation de ses soldats. Ces informations ont suscité une levée de boucliers de la part de la France et du reste de la communauté internationale qui préviennent que cela pourrait affecter leurs relations avec le Mali.
« On ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens être formés dans un pays donné parce qu’un autre pays ne veut pas. On est obligé de nous interroger : ne faut-il pas avoir de plan B », avait d’ailleurs réagi à ce propos le Premier ministre Choguel Maïga, le 16 septembre dernier.
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