SARE GUILEL-TAMBA

Des marres d’eaux à foison mais avec une quasi inexistence d’un éclairage public ; un manque d’eau, d’éclairage public qui plombent l’activité économique du quartier et indisposent les ménages ; des routes cahoteuses voire impraticables en cette période d’hivernage et qui impactent sur la mobilité des personnes et des biens. C’est dire que Saré Guilél plus connu sous le nom de Cité Charbon étouffe. Une situation qui a de quoi pousser les populations notamment les jeunes, femmes, notables à sortir de leur mutisme pour exprimer leur cri de cœur et interpeller qui de droit par rapport à leur précarité combinée à une insécurité grandissante.

L’écho de leurs plaintes et complaintes ne semble avoir aucun effet sur les autorités compétentes voire les décideurs politiques. C’est pourquoi, lasses de ne plus supporter le manque d’eau au niveau de leur secteur, les populations de Saré Guilél ont organisé un Sit-in pour dénoncer le « mépris » dont font montre les autorités municipales et étatiques à leur endroit. Une manifestation mise à profit par les jeunes, les femmes et les notables pour également pointer du doigt une palette de contraintes multiformes qui polluent leur cadre de vie et qui impactent négativement sur leur avenir ; et lesquelles ont pour noms : insécurité, routes impraticables, problèmes d’adduction d’eau potable, lotissement etc. Président du GIE Dioubo Mor Kâ et porte-parole du jour, a porté la parole des siens ! « Le quartier Saré Guilél de la commune de Tambacounda souffre d’un oubli certain de la part des autorités municipales voire étatiques. Il est confronté à un lotissement, de manque d’eau, ses routes sont impraticables. Tous les quartiers ont bénéficié du programme Promo ville le quartier Saré Guilél. Nous demandons aux autorités de résoudre ce problème », indique-t-il

Et s’il y a une frange qui est la plus touchée par cette situation délétère notée au niveau de Saré Guilél, c’est bien les femmes, actrices de développement et garantes de la stabilité et de l’équilibre au niveau des foyers. Normal qu’elles aient saisi l’opportunité de ce Sit-in pour exprimer leur ras-le-bol et leurs dures conditions de vie et d’existence. Non sans manquer de lancer un appel à l’autorité pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations de l’heure.